Le rapport Travail (et apprentissage) en ligne : amélioration des expériences d’apprentissage intégré au travail à distance a été rédigé par Ken Chatoor, membre du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.
L’apprentissage intégré au travail à distance nous offre de la flexibilité, mais il nous faut relever les défis liés au perfectionnement professionnel.
L’apprentissage intégré au travail (AIT) allie les études à des expériences d’apprentissage pratique dans un milieu de travail pertinent. Bien que les programmes d’AIT présentent de nombreux avantages, il nous faut améliorer leur efficacité en les adaptant aux nouvelles technologies et à l’évolution des besoins du marché du travail, en particulier l’essor du travail à distance. Un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) présente les leçons tirées des expériences vécues par les étudiants, les employeurs et les établissements d’enseignement dans le cadre de l’AIT à distance au cours de l’année scolaire 2020-2021.
Le COQES a élaboré des enquêtes distinctes pour les étudiants, les employeurs et les établissements d’enseignement afin d’en apprendre davantage sur leurs expériences d’AIT à distance. Les répondants ont été interrogés sur les défis auxquels ils étaient confrontés, ainsi que les leçons et les pratiques exemplaires qu’ils ont tirées de cette expérience. Le COQES souhaitait également comparer les expériences des étudiants ayant participé à l’un des trois types de programmes d’AIT, à savoir l’AIT à distance, en personne ou hybride (une combinaison d’AIT à distance et en personne).
L’AIT à distance présentait beaucoup d’avantages pour tous les groupes interrogés, notamment en matière de flexibilité. Les étudiants ayant effectué un AIT à distance se déclaraient satisfaits de ne pas avoir vu leurs perspectives professionnelles restreintes par des questions de coûts ou de distance de déplacement. Les employeurs et les administrateurs ont indiqué que les programmes d’AIT à distance et hybride leur permettaient de recruter des étudiants à partir d’un réservoir géographique plus vaste, et que les plateformes technologiques contribuaient à simplifier le processus d’embauche.
Les étudiants et les employeurs prenant part à l’AIT hybride et à distance ont signalé des difficultés liées au perfectionnement professionnel. Les étudiants ont indiqué que le « réseautage à distance et l’établissement de liens » constituaient les défis les plus importants à relever, tandis que les employeurs ont déclaré avoir rencontré des difficultés de communication et de liaison, particulièrement en ce qui concerne le mentorat et la formation des étudiants.
L’un des principaux objectifs de l’AIT est d’offrir aux étudiants une expérience professionnelle enrichissante et pertinente qui facilite l’acquisition de compétences et leur insertion sur le marché du travail. Cela n’est possible que lorsque l’AIT est de grande qualité, comme le précisent les principes directeurs de l’Ontario pour l’apprentissage par l’expérience. Pour veiller à ce que les expériences d’AIT à distance et hybride aident les étudiants à acquérir des compétences et un savoir-faire essentiels, le COQES présente les recommandations suivantes aux employeurs, aux établissements d’enseignement et aux étudiants :
- Les employeurs devraient étendre leurs activités d’intégration des étudiants en AIT et encourager le développement des compétences professionnelles et interpersonnelles par le biais de séances de mentorat ou d’évaluations régulières du rendement.
- Les établissements d’enseignement peuvent étoffer les documents d’orientation existants pour s’assurer que les étudiants en AIT sont prêts à tirer le meilleur parti de leur expérience.
- Les étudiants et les employeurs participant aux programmes d’AIT devraient définir des objectifs d’apprentissage, surveiller les progrès accomplis et tirer parti des occasions de réseautage et mentorat afin de maximiser les avantages de leurs expériences d’apprentissage.
Toutes les parties concernées par l’AIT (c.-à-d. les établissements d’enseignement, les employeurs et les étudiants) tirent parti des avantages de cette forme d’apprentissage. Il leur incombe donc de veiller à ce que le système soit à même de s’adapter aux environnements de travail changeants et de servir tous les étudiants sur un pied d’égalité, toutes formes d’AIT confondues.