Transition de l’école au travail : Résultats des diplômé·es de l’enseignement postsecondaire sur le marché du travail en fonction de leurs caractéristiques identitaires a été rédigé par Ken Chatoor, Hagar Effah, Elizabeth Agoe et Amy Kaufman, Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.
Les étudiant·es issu·es de groupes historiquement marginalisés ont de moins bons résultats sur le marché du travail malgré leur participation à des programmes d’aide à la transition entre l’école et le monde du travail.
Soutenir les diplômé·es de l’enseignement postsecondaire (EPS) lors de leur transition vers le marché du travail les prépare à réussir leur carrière, notamment à décrocher un premier emploi mieux rémunéré et plus directement lié à leur domaine d’études. Des recherches récentes du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) ont montré que la participation aux services et activités de soutien offerts par les établissements d’enseignement postsecondaire, tels que les possibilités d’apprentissage intégré au travail et le réseautage, est bénéfique pour les diplômé·es pendant cette transition. Cependant, ces services et activités ne profitent pas aux diplômé·es de la même manière.
Dans le cadre d’une recherche récente sur le sujet, le COQES a étudié l’efficacité des mesures de soutien à la transition école-travail pour les diplômé·es de l’Ontario en menant un sondage auprès de 271 diplômé·es d’un baccalauréat de quatre ans délivré par des collèges ou universités de l’Ontario bénéficiant d’une aide publique, et en interrogeant 11 de ces diplômé·es. Il a été constaté que les étudiant·es issus de groupes historiquement marginalisés, tels que les étudiant·es PANDC et LGBTQIA2+, les étudiant·es handicapé·es ou issu·es de ménages à faibles revenus, ont connu de moins bons résultats sur le marché du travail que leurs pairs. Les étudiant·es handicapé·es et issu·es de ménages à faible revenu ont connu des résultats inégaux, et ce malgré certaines mesures de soutien offertes par leurs établissements d’enseignement postsecondaire dans des proportions identiques ou similaires à celles de leurs pairs.
L’étude souligne que la transition vers le marché du travail et les premières années de vie active varient considérablement d’un individu à l’autre. Elle révèle également un problème préoccupant : bien qu’en utilisant les aides qui devraient suffire, les étudiant·es de certains groupes historiquement marginalisés ont toujours du mal à s’établir sur le marché du travail. Les établissements peuvent continuer à travailler pour mieux comprendre et relever les défis uniques auxquels sont confrontés les différents groupes, en assurant un accès équitable à l’apprentissage par l’expérience et aux services d’orientation professionnelle, et en développant des interventions sur mesure pour soutenir efficacement ces étudiant·es.