Les distinctions menant à l’octroi d’un grade sont importantes, mais les facteurs régionaux entrent également en jeu dans la différenciation entre les collèges de l’Ontario
Contrairement au secteur universitaire de l’Ontario, les collèges de la province sont difficiles à regrouper, car ils ont tendance à définir individuellement des caractéristiques fondées sur des facteurs locaux comme la géographie, la demande démographique pour les programmes/titres de compétence et les besoins régionaux du marché du travail, selon un nouveau rapport intitulé : Différenciation dans le système collégial de l’Ontario : Options et possibilités.
En 2013, le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) a publié un rapport sur la différenciation entre les collèges de l’Ontario qui a révélé que la question de l’octroi de grades dominait la conversation sur la planification du système. Le nouveau rapport examinant les options et les possibilités de différenciation dans le secteur collégial révèle que, bien que l’octroi de grades demeure un facteur important pour examiner la façon dont les collèges sont distincts les uns des autres, l’influence des facteurs régionaux est également puissante.
Description du projet
À l’instar de l’analyse la plus récente du COQES concernant la différentiation dans le secteur universitaire de l’Ontario, Différenciation dans le système collégial de l’Ontario : Options et possibilités a compilé les données disponibles sur l’ampleur de la différenciation dans les collèges de la province en quatre catégories : l’accès équitable, la demande et les caractéristiques démographiques, l’expérience étudiante et les résultats des diplômés.
Constatations
Peu importe leur emplacement, les collèges de l’Ontario réussissent toujours bien à assurer un accès équitable, bien que chaque établissement d’enseignement puisse avoir des points forts précis pour aider les groupes sous-représentés. Le niveau élevé d’obtention d’un diplôme collégial est une raison importante pour laquelle la province détient l’une des parts les plus importantes d’adultes détenant un diplôme d’études postsecondaires, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Les certificats d’études menant à l’obtention d’un grade et les certificats d’études supérieures constituent une importante caractéristique de distinction entre les collèges. Les établissements les plus actifs pour offrir des possibilités de grade se sont classés parmi les plus performants pour les variables de la demande et de la démographie. Toutefois, ces établissements d’enseignement étaient également situés dans des régions urbaines, comme la région du Grand Toronto (RGT), qui connaissent des tendances soutenues de croissance de la population pour les personnes qui appartenant au groupe d’âge traditionnel qui poursuivent des études postsecondaires, un facteur qui peut également être à l’origine de la demande. Les collèges les plus actifs dans l’obtention de diplômes et d’attestations d’études supérieures ont également affiché une faible concentration au bas du classement pour le parcours d’apprentissage et les résultats des diplômés, ce qui mérite d’être examiné plus à fond.
Les petits collèges, ceux des régions rurales et des régions nordiques sont des « puissances tranquilles » qui réussissent bien quant à l’expérience des étudiants et les résultats des diplômés. Les taux de satisfaction des étudiants sont souvent plus élevés pour les petits établissements, mais à un moment où les taux d’emploi globaux sont inférieurs dans les régions rurales et nordiques, les mesures des résultats des diplômés sont étonnamment solides.
Bien que les établissements d’enseignement aient été différenciés les uns des autres, leurs niveaux de rendement dans les catégories examinées ne variaient pas beaucoup, ce qui laisse entendre que les collèges étaient relativement bien rodés et qu’ils affichaient une certaine force dans la plupart des domaines.
Les données contenues dans le rapport fournissent un contexte additionnel pour les discussions provinciales en cours sur la conception et la différenciation du système, au fur et à mesure que le processus des ententes stratégiques de mandat évolue. « Nous invitons les établissements d’enseignement eux-mêmes, ainsi que le gouvernement, à examiner ce que cela signifie pour les étudiants et la société en général et à déterminer si les établissements d’enseignement différenciés et les étudiants qu’ils servent sont mieux servis par un environnement stratégique qui les traite encore essentiellement comme identiques ».
Différenciation dans le système collégial de l’Ontario : Options et possibilités est rédigée par Amy Kaufman, Linda Jonker et Martin Hicks, Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.