Sommaire de la recherche
La situation financière, le travail et la famille influencent davantage les étudiants des groupes sous-représentés.
Alors que la majorité des étudiantes et étudiants de l’Ontario reconnaissent l’importance des études postsecondaires et veulent en entreprendre, les candidats des groupes sous-représentés sont moins susceptibles que les autres de le faire immédiatement après la fin de leurs études secondaires. En outre, leurs cheminements sont davantage influencés par des questions liées à la situation financière, au travail et à la famille, selon une étude réalisée par Academica Group et commandée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES).
Description de projet
L’étude, intitulée Cheminements des membres des groupes sous-représentés de la présentation d’une demande d’admission à un établissement postsecondaire à l’entrée surie marché du travail, a examiné les cheminements des candidats aux études postsecondaires et leurs expériences d’emploi pendant et après leurs études, en accordant une attention particulière à quatre groupes généralement sous- représentés dans le système d’éducation postsecondaire : les peuples autochtones, les personnes handicapées, les étudiants de première génération, soit ceux dont les parents n’ont pas fait d’études postsecondaires, et les étudiants qui retardent leur entrée dans un établissement postsecondaire.
En se fondant sur un échantillon parmi les 45 000 personnes ayant présenté une demande d’inscription au collège et à l’université en Ontario et ayant participé au sondage d’Academica Group entre 2005 et 2009, les répondants ont été répartis en cinq groupes selon les résultats de leur demande initiale : 7 % n’ont pas été admis; 8 % ont été admis mais ont décliné l’offre; 58 % ont fréquenté l’établissement pour lequel ils avaient initialement fait une demande; 7 % ont été admis mais n’ont pas terminé leur programme, et 19 % ont été admis et ont terminé leur programme.
Résultats
Candidats n’ayant pas été admis dans un établissement postsecondaireL’étude montre qu’une fois que les étudiants ont décidé de faire une demande d’inscription dans un établissement d’enseignement postsecondaire, ils sont fermement engagés à atteindre leur objectif, peu importe le résultat de leur demande. Toutefois, les étudiants des groupes sous-représentés n’ayant pas été admis et étant sur le marché du travail gagnaient moins d’argent que ceux des autres groupes. Seulement 12 % des candidats des quatre groupes sous-représentés n’ayant pas été admis ont indiqué occuper un emploi à plein temps rapportant plus de 50 000 $ par année, comparativement à près de la moitié dans le cas des autres candidats n’ayant pas été admis. Les deux tiers des candidats des groupes sous-représentés n’ayant pas été admis et travaillant à plein temps gagnaient moins de 35 000 $ annuellement.
Candidats ayant décliné une offre d’admission
Les résultats de l’étude montrent que les candidats des groupes sous-représentés ayant refusé une offre d’admission dans un établissement postsecondaire étaient influencés par des préoccupations financières, notamment des coûts plus élevés que prévu et une aide financière insuffisante. La conciliation études-travail était également un facteur ayant davantage d’influence sur ces candidats.
Les auteurs relèvent toutefois que dans l’ensemble, les candidats qui n’ont pas entrepris immédiatement des études postsecondaires étaient passablement susceptibles de le faire plus tard.
Décrocheurs
Les étudiants handicapés se sont révélés plus susceptibles d’abandonner leurs études postsecondaires et beaucoup moins susceptibles que les autres « décrocheurs » de se sentir soutenus relativement à leurs responsabilités non scolaires. En outre, alors que les changements d’objectifs professionnels et le transfert vers un autre établissement postsecondaire constituaient les principales raisons d’abandon, la difficulté à concilier études et famille avait davantage d’influence sur les étudiants des groupes sous-représentés. Les problèmes de santé étaient également une importante préoccupation, en particulier pour les décrocheurs handicapés.
Étudiants actuels
Les candidats des quatre groupes sous-représentés étaient moins susceptibles d’être aux études que les autres candidats, et les candidats handicapés ne croyaient pas disposer d’une personne-ressource pour obtenir de l’information utile ou comprendre les attentes scolaires de leur programme d’études. Ces étudiants, ainsi que ceux des peuples autochtones et de première génération, passaient également plus de temps à s’occuper de personnes à charge. Comparativement aux autres étudiants, davantage d’étudiants des groupes sous-représentés avaient recours à des programmes gouvernementaux d’aide financière, et les prêts constituaient la majeure partie du financement de leurs études postsecondaires. Ils étaient moins susceptibles de profiter du soutien financier de leurs parents ou de leur famille, ou de recevoir des bourses d’études.