Un soutien additionnel aux cours obtient des résultats variables au chapitre de l’amélioration des notes, de l’engagement et de l’assimilation de la matière
Face à l’augmentation de l’effectif des classes et aux compressions budgétaires, les enseignants de l’Université Queen’s trouvent de nouvelles façons d’améliorer l’apprentissage. Une démarche, le groupe d’étude assistée, jumelle des étudiants des années supérieures d’un programme d’études de premier cycle et qui ont terminé un cours particulier avec des étudiants qui suivent ce cours. Le but des groupes d’étude assistée est d’augmenter le taux de réussite des étudiants, mais leurs résultats sont, au mieux, mitigés.
Description de projet
Le rapport, Les services aux étudiants à l’Université Queen’s : Évaluation du programme pilote des groupes d’étude assistée., examine les facteurs qui influent sur la probabilité que les étudiants participent à des groupes d’étude assistée (GEA) ainsi que les répercussions de ces groupes sur le succès, l’assimilation de la matière, l’engagement et les aptitudes aux études.
Le programme de GEA a été mis à l’essai à l’Université Queen’s en biologie 102 et 103, durant l’année universitaire 2008 2009 et en psychologie 100, en 2009 2010. Les séances des groupes se déroulaient dans des résidences d’étudiants.
L’étude s’est appuyée sur des données provenant de sondages auprès d’étudiants, des dossiers étudiants, des dossiers de présences des GEA et de groupes de discussion.
Constatations
Ce sont les étudiantes à temps plein, en première année d’études et nées au Canada qui participaient le plus fréquemment aux séances de GEA. Selon elles, la participation à un GEA les aiderait à améliorer leurs notes et à comprendre le contenu du cours ou à se tenir à jour dans leur apprentissage de la matière. Cependant, les étudiants qui auraient le plus profité de ces séances n’y ont pas participé très souvent ou pas du tout.
Dans plusieurs cas, il y avait peu de données pour suggérer que les GEA amélioraient les notes des étudiants puisque la différence entre les notes des participants et celles des non-participants n’était pas statistiquement significative. De nombreux étudiants ont dit que les séances n’avaient pas eu l’effet souhaité sur leur rendement scolaire.
Il reste que les GEA ont eu un effet positif sur l’engagement des étudiants. Les participants étaient, en moyenne, plus susceptibles que les non-participants de poser des questions en classe, de présenter des points de vue diversifiés dans leurs travaux et lors de discussions, de s’inspirer d’une gamme de concepts et d’idées ainsi que de discuter des concepts vus durant le cours à l’extérieur de la classe.
Les auteurs donnent à penser que les GEA jouent un rôle important comme compléments des cours magistraux, des laboratoires et des séminaires, mais qu’ils ne constituent pas une démarche autonome en matière d’enseignement.
Travaux ce recherche complémentaires
Pourquoi les étudiants qui ont le plus besoin d’aide ne participent-ils pas à ces séances? D’autres travaux de recherche sont nécessaires pour explorer des stratégies qui permettraient d’accroître la participation des étudiants dont le niveau d’engagement est faible et de ceux qui sont le plus à risque de ne pas terminer un cours ou de ne pas progresser vers les cours des années suivantes.
Le rapport a été rédigé par Jennifer Massey, Sean Field et Jeff Burrow, Student Affairs Research & Assessment, Université Queen’s.