Les membres du corps professoral qui participent à un programme d’AIT sont plus susceptibles que les autres d’en encourager la croissance
L’apprentissage intégré au travail (AIT) – ou éducation coopérative, stages, placements professionnels et formation en apprentissage – est de plus en plus répandu de nos jours dans les collèges et universités comme moyen de mieux intégrer apprentissage et travail. Selon une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur, les membres du corps professoral qui ont une expérience de l’AIT disent qu’il faut offrir aux étudiants et aux employeurs davantage de possibilités de participer à un programme d’AIT.
Dans le cadre de l’étude Expériences et perceptions du corps professoral à l’égard de l’apprentissage intégré au travail (AIT) dans les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario , des membres du corps professoral de treize établissements ont fait l’objet d’un sondage en raison de leur rôle critique dans la conception, le soutien et la mise en œuvre de possibilités d’AIT.
Consultez notre page sur l’apprentissage intégré au travail pour en apprendre davantage sur les recherches du COQES à ce sujet.
Description du projet
Dans le cadre de cette deuxième phase d’une étude qui en comprend trois, un sondage a été réalisé auprès de membres du corps professoral afin d’examiner la valeur et les avantages de l’AIT; de déterminer si les opinions sur l’AIT diffèrent en fonction du statut professionnel, du programme, du sexe, du nombre d’années d’enseignement, de l’expérience professionnelle antérieure ou de l’expérience antérieure des enseignants dans le cadre d’un programme d’AIT; la manière dont les membres du corps professoral intègrent l’expérience professionnelle des étudiants au contexte de la classe; si l’AIT devrait être mis sur pied ou élargi dans d’autres établissements de l’Ontario. Le sondage a recueilli des réponses de 1 707 enseignants dans les collèges et de 1 917 enseignants dans les universités.
Cette phase de l’étude comprend également un sondage auprès d’étudiants finissants et d’employeurs. Le sondage ciblant les finissants sera administré en mars 2012 dans 14 établissements de l’Ontario, dans le but de mieux comprendre les expériences des étudiants dans le cadre de l’AIT. Le sondage auprès des employeurs commencera bientôt et son but est d’examiner ce que pensent les employeurs ontariens de l’AIT, de la qualité des étudiants qu’ils accueillent en tant qu’employés et de la manière d’améliorer l’expérience globale.
La première phase de l’étude, une analyse documentaire et une analyse de l’environnement des possibilités d’AIT en Ontario, a été publiée en 2011. La troisième phase consiste en un sondage de suivi auprès des étudiants qui sera administré 16 mois après le premier sondage afin d’explorer les résultats des étudiants sur le marché du travail et après la fin de leurs études.
Constatations
La plupart des membres du corps professoral collégial appuient le niveau actuel de participation à l’AIT de leur établissement. Plus de la moitié croyaient que l’on devrait augmenter le nombre de possibilités d’AIT et le quart d’entre eux étaient d’avis qu’il devrait demeurer le même. Les opinions des membres du corps professoral universitaire différaient quelque peu – moins de la moitié croyant que le nombre de possibilités d’AIT devrait être accru et le quart affirmant qu’il devrait rester le même. Ceux qui enseignaient un cours ayant une composante AIT, qui ont participé à un programme d’AIT alors qu’ils étaient étudiants, qui possédaient un plus grand nombre d’années d’expérience de travail à l’extérieur du milieu universitaire et qui enseignaient dans des facultés d’affaires étaient plus susceptibles que les autres de déclarer que l’on devrait élargir le programme d’AIT.
La majorité des membres des corps professoraux des collèges et des universités reconnaissent la valeur de l’AIT. On croit notamment qu’il aide les étudiants à mieux comprendre les réalités du monde du travail et à créer des réseaux, qu’il consolide les liens entre les établissements et le milieu des affaires, et qu’il branche l’établissement à la collectivité dans son ensemble.
Les enseignants qui administrent l’AIT doivent relever des défis. Ils doivent notamment trouver des placements de qualité pour les étudiants, en trouver suffisamment et établir un juste équilibre entre d’une part l’AIT et d’autre part des classes nombreuses ainsi qu’une charge de travail importante.
Répercussions sur les politiques et travaux de recherche complémentaires
Le sondage mené auprès des membres du corps professoral offre un certain nombre de recommandations en vue de l’amélioration des possibilités d’apprentissage intégré au travail dans les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario. Si les établissements souhaitent accroître ou améliorer les possibilités d’AIT, il est nécessaire de sensibiliser davantage les membres du corps professoral à l’objectif et aux bénéfices du programme. Les établissements doivent également s’assurer qu’un soutien financier et administratif propre au programme est disponible; que le travail des enseignants lié à l’AIT est reconnu; que de meilleurs liens sont tissés avec les employeurs et les partenaires communautaires; qu’une aide est fournie pour le recrutement et l’établissement de liens avec les sites d’accueil afin d’atténuer les problèmes de charge de travail.
D’autres recherches devraient se pencher sur les différences entre les obstacles et les problèmes liés à la charge de travail selon les types d’AIT; se demander si l’AIT influe sur la façon d’enseigner des membres du corps professoral; explorer les façons d’amener le corps professoral à participer davantage à l’AIT; examiner les pratiques exemplaires en matière d’administration et de soutien des initiatives d’AIT dirigées par des enseignants.
Restez à l’affût, pour connaître les résultats du sondage auprès des étudiants, du sondage auprès des employeurs et su sondage de suivi auprès des étudiants!
Le rapport a été rédigé par Julie Peters, analyste principale des politiques, Academica Group Inc.