Une étude du Collège Mohawk évalue les parcours d’apprentissage et leurs résultats
Une nouvelle étude réalisée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) évalue les parcours d’apprentissage du Collège Mohawk, qui offre la plus grande variété de programmes d’apprentissage en Ontario. Il ressort de l’étude intitulée Comprendre les déterminants de la réussite scolaire dans les programmes d’apprentissage au Collège Mohawk que quel que soit le type de programme d’apprentissage, les apprentis terminent leur programme dans un délai minimal de cinq ans, même si le parcours traditionnel vers les métiers spécialisés affiche un taux d’échec et d’abandon inférieur.
Description du projet
Dans le cadre de l’étude, les auteurs utilisent divers ensembles de données afin d’examiner les résultats des étudiants aux programmes d’apprentissage dans trois parcours. Des données administratives sur les étudiants ont été recueillies de 2000 à 2012 sur les nouveaux inscrits aux programmes du Collège Mohawk. Les données ont été appareillées aux données du recensement sur les caractéristiques socioéconomiques du quartier où habitaient les étudiants.
Les étudiants peuvent s’inscrire aux programmes d’apprentissage dans le cadre des programmes d’apprentissage traditionnels pour les métiers spécialisés, par exemple : les programmes axés sur la plomberie, la réparation automobile et la charpenterie, pour lesquels les étudiants doivent occuper un emploi chez un employeur qui a accepté de parrainer l’apprenti et qui doit être inscrit auprès du ministère de la Formation et des Collèges et Universités; le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario (PAJO) qui permet aux élèves du secondaire de suivre des programmes d’enseignement coopératif dans un métier d’apprentissage; et le Programme apprentissage-diplôme (PAD), qui comporte deux ans d’études à temps plein et qui conduit à l’obtention, à la fois, d’un diplôme d’études collégiales et d’un certificat d’apprentissage. Dans le cadre de cette étude, la plupart des métiers offerts par les programmes d’apprentissage traditionnels ont été analysés; toutefois, seul le programme de travailleur auprès des enfants et des jeunes du PAJO comportait un nombre de données suffisant à analyser et le Collège Mohawk offre uniquement des PAD en génie électrique et en génie de fabrication.
Conclusions
Les étudiants inscrits aux programmes d’apprentissage traditionnels mettent plus de temps à terminer leur programme. En effet, 64 % des étudiants terminent les cours du niveau final dans un délai de cinq ans. D’après les auteurs, rien n’indique que cette situation est attribuable au niveau de difficulté des cours ou au mécontentement à l’égard des programmes offerts, car dans la plupart des cas, les taux d’échec aux cours sont inférieurs à 10 %, et seulement près de 1 % des étudiants changent de programme.
Toutefois, un portrait différent ressort de l’examen du programme de travailleur auprès des enfants et des jeunes, qui affiche des taux d’échec aux cours élevés. En effet, le taux d’abandon après les cours de niveau 1 se situe à 84 %, et seulement 9 % des étudiants terminent les cours du niveau final dans un délai de cinq ans. Les raisons de ces résultats médiocres ne sont pas documentées.
Les programmes de génie électrique et de génie de fabrication affichent des taux d’échec aux cours et d’abandon plus élevés que ceux des programmes d’apprentissage traditionnels. Toutefois, le contenu scolaire de ces programmes est plus exigeant que celui des formations d’apprentissage traditionnelles. Néanmoins, 43 % des étudiants en génie électrique et 55 % des étudiants en génie de fabrication terminent les cours du niveau final dans un délai de cinq ans.
Travaux de recherche supplémentaires
Un plus grand nombre de données ainsi que des tailles d’échantillon plus importantes sont nécessaires pour mieux comprendre les déterminants de la réussite dans les programmes d’apprentissage.
L’étude « Comprendre les déterminants de la réussite scolaire dans les programmes d’apprentissage au Collège Mohawk » a été rédigée par Martin Dooley et Abigail Payne, avec l’aide de Karen Armstrong, tous travaillent au laboratoire d’analyse des données économiques publiques (PEDAL) de l’Université McMaster.