Professions des diplômés collégiaux en Ontario
Graphique par Carrie Smith.
Le mois dernier, nous avons publié un graphique montrant la concordance entre les domaines d’études et les emplois des diplômés des universités de l’Ontario, qui a reçu un très bon accueil. Beaucoup de lecteurs ont été étonnés de voir le plus petit nombre de trajectoires directes que prévu. Les diplômés aboutissent à des emplois de tous genres, quel que ce soit leur domaine d’études. Même dans les disciplines offrant des trajectoires plus rectilignes, entre un tiers (éducation) et la moitié (santé) des diplômés pratiquent une « autre » profession.
Nous nous sommes demandé si on pouvait en dire autant des diplômés des collèges. Cette question est importante car on pense généralement que les collèges ciblent beaucoup plus les métiers et que la formation qu’ils offrent est étroitement liée à l’emploi. Donc, on peut se demander si les étudiants des collèges suivent une trajectoire plus directe entre leur discipline et un emploi.
Notre outil de visualisation mis à jour comprend maintenant les données des collèges et permet de basculer d’une fenêtre à l’autre pour comparer l’information sur les collèges et les universités. Apprenez à l’utiliser et vous constaterez que les cheminements professionnels des diplômés collégiaux sont aussi très variés.
Voici quelques exemples. Les diplômés du domaine de la santé qui travaillent aujourd’hui dans un autre domaine se répartissent comme suit : 47 % des diplômés des universités et 51 % de ceux des collèges. Les diplômés qui ont étudié en architecture ou en génie travaillent actuellement dans des domaines non liés à ces secteurs ni dans les métiers ou les transports : universités 65 %, et collèges 59 %. Et ainsi de suite. De plus, les chassés-croisés entre les différentes professions ne sont pas toujours évidents. Par exemple, une infirmière qui travaille dans une entreprise pharmaceutique peut occuper un poste dans les ventes. Certes, elle met à contribution son expertise en santé, mais ce qui ressort nettement, c’est qu’elle a acquis un tout autre ensemble de compétences qui est normalement associé au milieu des affaires.
On peut tirer une conclusion identique tant pour les diplômés des collèges que des universités : il est difficile de prédire l’emploi qu’ils obtiendront avec leur certificat, diplôme ou grade, mais on peut dire sans risque d’erreur qu’ils suivront de nombreuses trajectoires pour y parvenir.
Menus détails : Données tirées de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011. Les graphiques montrent les chiffres des adultes de 18 à 64 ans. Les diplômés collégiaux comprennent à la fois ceux des collèges communautaires publics et des collèges professionnels privés, dont les premiers sont beaucoup plus nombreux. Le nombre relativement petit de diplômés collégiaux ayant aussi un grade universitaire est exclu, car ils sont compris dans le volet universitaire. Les diplômés des universités comprennent les titulaires de baccalauréat (le plus haut titre de scolarité). Par souci de simplicité, nous avons exclu les titulaires d’un grade de cycle supérieur (p. ex. une maîtrise ou un doctorat) et d’un grade en médecine, dentisterie, médecine vétérinaire et optométrie.