Les compétences et titres d’études sont d’importants prédicteurs du revenu et de la situation d’emploi
Lorsque vient le temps de prédire le revenu et la situation d’emploi des Canadiens à l’avenir, qu’est-ce qui exerce le plus d’influence : les compétences, comme la littératie et la numératie, ou les titres d’études postsecondaires?
Les auteurs d’un nouveau rapport publié par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) en viennent à la conclusion que les compétences et les titres de compétences sont des prédicteurs importants des résultats sur le marché du travail d’une personne. Selon ce rapport, les compétences en littératie et en numératie sont de solides prédicteurs des niveaux de revenu et de la situation d’emploi, pendant que les titres d’études semblent avoir un effet significatif strictement sur la rémunération.
« Ces constatations appuient les politiques gouvernementales visant à élargir l’accès aux titres de compétences officiels et à renforcer la numératie, la littératie et d’autres compétences au sein de la population générale », de conclure les auteurs.
Le rapport Compétences, signaux et résultats sur le marché du travail : Analyse de l’Étude longitudinale et internationale des adultes de 2012 fait partie d’une série de rapports publiés dans le cadre de l’Initiative de recherche sur l’éducation et les compétences, un projet de recherche dirigé conjointement par le COQES et le Centre Mowat. Ces rapports traitent du lien entre l’éducation, les compétences et les résultats sur le marché du travail chez la population dans son ensemble et les différents segments qui la composent.
Selon le rapport susmentionné, les compétences en numératie semblent constituer un meilleur prédicteur de la rémunération et de la situation d’emploi que les compétences en littératie. Il appert que la progression du niveau 1 au niveau 2 des compétences en numératie, mesurée par le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes, a donné lieu à des gains accrus, tandis que seuls les niveaux 3 et supérieurs des compétences en littératie ont fait augmenter les gains. De même, la hausse des compétences en numératie, quels que soient les niveaux en cause, a permis d’augmenter la possibilité qu’une personne occupe un emploi à temps plein, tandis que seule la hausse des compétences en littératie à des niveaux supérieurs a donné les mêmes résultats.
Les auteurs avancent qu’il serait peut-être souhaitable que les étudiants cherchent non seulement à satisfaire aux exigences de leur grade ou diplôme, mais à tirer parti des occasions supplémentaires de rehausser leurs compétences en littératie, en numératie et autres, comme la communication verbale et le travail d’équipe. Ils soulignent que ces compétences peuvent être acquises en classe ainsi que par d’autres possibilités d’apprentissage intégré au travail, comme les programmes d’enseignement coopératif et les stages.
Les auteurs du rapport Compétences, signaux et résultats sur le marché du travail : Analyse de l’Étude longitudinale et internationale des adultes de 2012 sont Roger Pizarro Milian, Brad Seward, David Zarifa et Scott Davies.