Pendant que les économistes et les employeurs continuent de débattre de la question de savoir si une « pénurie de compétences », au sens large, existe en Ontario et au Canada, le ministère de la Formation et des Collèges et Universités a communiqué avec des diplômés récents pour leur demander s’ils pensent qu’ils utilisent les compétences qu’ils ont acquises à l’université dans le cadre de leur emploi à plein temps. Six mois après avoir obtenu leur diplôme, 78,9 % des diplômés occupant un emploi à plein temps ont déclaré que leur travail était soit quelque peu (31,9 %) ou soit étroitement lié (47,0 %) aux compétences acquises à l’université et, deux ans après l’obtention du diplôme, ce pourcentage passait à 85,9 % (31,1 % quelque peu; 54,8 % étroitement). Dans le cadre de l’enquête, on a aussi demandé aux diplômés récents dans quelle mesure leur travail était lié au domaine du programme d’études suivi à l’université. Fait intéressant, six mois après l’obtention de leur diplôme, 69,2 % des diplômés travaillant à plein temps étaient d’avis que leur travail était lié (25,2 % quelque peu; 44,0 % étroitement) à la matière étudiée à l’université et, deux ans après l’obtention de leur diplôme, ce pourcentage s’élevait à 75,4 % (27,0 % quelque peu; 48,4 % étroitement). En raison des similitudes entre les réponses fournies au sujet des compétences et de la matière, nous nous sommes demandé si les répondants avaient fait une distinction entre les deux questions. Néanmoins, les résultats de l’enquête laissent entendre que les diplômés récents, du moins du point de vue des étudiants, transfèrent leurs compétences de la salle de classe au milieu de travail.
Pour prendre connaissance d’une discussion et d’une analyse plus poussées sur la pénurie de compétences, veuillez lire la série de trois articles du COQES.