Catégories

Amy Kaufman – Bravo à nos travailleurs dévoués et aux établissements d’enseignement dont ils sont issus!

Amy Kaufman est directrice, Politiques, recherche et amélioration des systèmes, au Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.

Le chef de la direction du COQES, David Trick, a réfléchi ces dernières semaines (voir ici et ici) à la façon dont le secteur de l’enseignement postsecondaire de l’Ontario peut tirer des leçons du passé pour nous permettre de composer avec la situation exceptionnelle à l’heure actuelle. L’idée de trouver des précédents en lien avec une situation sans précédent, nous y reviendrons. Permettez-moi cette semaine de prendre le temps de saluer les réussites de notre système qui sont actuellement perceptibles, au beau milieu de la crise.

Certes, la pandémie de COVID-19 est éprouvante et effrayante, mais de nombreux éléments positifs ressortent de notre intervention face à la crise. En tant que société, nous tirons parti de la recherche et du savoir qui s’épanouissent dans nos universités et nos collèges. S’il y a une conjoncture qui démontre l’utilité de l’investissement collectif en Ontario lié à la recherche et à la pédagogie dans le secteur de l’enseignement postsecondaire, c’est assurément celle dans laquelle nous nous trouvons en ce moment.

Partout, nous constatons que des professionnels bien préparés exécutent avec brio et souplesse les tâches qui correspondent à leur formation. Il y a d’abord et avant tout les héros de cette pandémie – les professionnels de la santé, notamment le personnel infirmier, les médecins, les épidémiologistes, le personnel ambulancier et paramédical et les pharmaciens – qui ont tous fait des études postsecondaires, en Ontario ou ailleurs. Mais d’autres acteurs se démarquent aussi! Pensons à l’enseignante qui apprend sur le tas à se servir de nouvelles technologies pour communiquer avec ses élèves de façon ingénieuse durant la mise à l’abri sur place. Pensons aux experts en logistique et aux camionneurs grâce à qui nos systèmes de chaîne d’approvisionnement continuent de fonctionner… et de nous procurer du papier hygiénique! Pensons aux statisticiens et aux modélisateurs mathématiques dont les travaux nous permettent de concevoir les retombées de l’éloignement social, entre autres interventions, sans parler des chercheurs qui s’efforcent de faire progresser la compréhension du nouveau coronavirus. Il y a ensuite les professionnels du gouvernement qui mettent au point une aide financière urgente et en assurent la prestation, de même que les experts des politiques publiques, les professionnels du droit, les experts en santé mentale et les économistes qui collaborent avec le gouvernement et le milieu des affaires à la planification de l’économie de « l’après-corona ». Ces gens-là, parmi tant d’autres, révèlent l’importance et l’utilité d’un système d’enseignement supérieur de grande qualité et accessible au grand nombre.

La conjoncture qui sévit en ce moment nous rappelle également que certains des emplois les plus essentiels à notre société sont occupés par certains des travailleurs les plus vulnérables. Pensons à ceux qui maintiennent le fonctionnement de la collectivité pendant que l’économie est au point mort, y compris les préposés aux services de soutien à la personne, les éducateurs de la petite enfance et le personnel des services. Il est souhaitable que la pandémie actuelle nous pousse à reconceptualiser le marché du travail et à admettre la dévalorisation systématique de certains emplois – et de certains travailleurs – au sein de l’économie.

Nous ne saurions minimiser les retombées de la COVID-19 : nombreux sont ceux qui en souffrent dans la collectivité et les prochains mois s’annoncent pénibles. Cela dit, le mandat du COQES consiste en partie à évaluer le rendement du système d’enseignement supérieur de l’Ontario; or, la pandémie actuelle fait ressortir un grand nombre d’éléments dont nous pouvons être fiers. Il règne dans les établissements d’enseignement postsecondaire des valeurs et pratiques qui nous permettront de surmonter la pandémie : l’inventivité, la créativité, l’assiduité et la quête du savoir. Au bout du compte, notre conception de la sécurité, notre vigueur et notre sagesse s’en trouveront bonifiées. 

Amy Kaufman est directrice, Politiques, recherche et amélioration des systèmes, au Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *