Toronto, le 29 juin 2011 – Les enfants d’immigrants représentent un segment croissant de la population active canadienne. Cependant, bien que la plupart d’entre eux aient davantage tendance à fréquenter l’université que les enfants de parents nés au Canada, certains, particulièrement les hommes membres de minorités visibles, affichent des taux de chômage plus élevés et des revenus inférieurs, selon une nouvelle étude parrainée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES).
L’étude, intitulée Niveau de scolarité et situation professionnelle des enfants des immigrants en Ontario, a été réalisée par Teresa Abada, professeure agrégée de sociologie à l’Université Western Ontario, et Sylvia Lin, analyste au Conseil des universités de l’Ontario. Les auteures ont constaté qu’en Ontario, la majorité des enfants d’immigrants (deuxième génération) enregistraient des taux de diplomation universitaire plus élevés que les enfants de parents nés au Canada (troisième génération) et que la plupart avaient fait des études postsecondaires, notamment dans des collèges et des écoles de métiers. Certains d’entre eux obtiennent toutefois des résultats moins encourageants sur le marché du travail.
Les hommes de la deuxième génération – y compris ceux dont les parents sont originaires de la Jamaïque, de l’Inde, de l’Amérique latine, de l’Europe de l’Est et de pays d’Asie orientale autres que la Chine – ont des taux de chômage plus élevés que ceux de la troisième génération. Les membres de ces minorités et d’autres groupes affichent également des revenus plus faibles que les hommes de la troisième génération. Chez la plupart des femmes de la deuxième génération, les taux d’emploi et les niveaux de revenu ne sont pas sensiblement différents de ceux enregistrés chez les femmes de la troisième génération.
Les plus instruits sont les enfants des immigrants chinois, suivis par ceux dont les parents viennent de l’Asie orientale et de l’Inde. Les enfants d’immigrants portugais et philippins ont des taux moins élevés de fréquentation universitaire. Cependant, lorsque les collèges et écoles de métiers sont pris en compte, leurs taux de fréquentation sont plus élevés que ceux des enfants de parents nés au Canada.
L’étude se fondait sur les résultats des recensements canadiens de 1996 et 2006 pour comparer les niveaux de scolarité, les taux d’emploi et les niveaux de revenu des membres de la seconde génération qui ont entre 25 et 34 ans et qui vivent en Ontario à ceux de leurs homologues de la troisième génération. Les groupes ethniques ont été classés selon le lieu de naissance de la mère, ou du père si la mère est née au Canada. L’étude portait sur 26 groupes, dont chacun était représenté par un échantillon d’au moins 500 personnes en Ontario.
Les auteures affirment que la discrimination subie par la première génération sur le marché du travail peut se manifester chez les enfants d’immigrants, particulièrement ceux qui sont membres de minorités visibles. Elles notent que de futures études pourraient aider à déterminer le rôle joué par ce facteur dans les disparités salariales enregistrées chez les membres de la deuxième génération entre les minorités visibles et les minorités non visibles.
À propos du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme indépendant du gouvernement de l’Ontario dont l’objectif est d’assurer l’amélioration continue du système d’enseignement postsecondaire en Ontario. Le Conseil a été créé en vertu de la Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur. Il a pour mandat de mener des recherches, d’évaluer le système d’enseignement postsecondaire et de communiquer des recommandations stratégiques au ministre de la Formation et des Collèges et Universités dans le but d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la responsabilisation du système d’enseignement supérieur de l’Ontario.
Renseignements :
Matt Ross
Agent des communications en matière de recherche
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
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Susan Bloch-Nevitte
Directrice exécutive des communications
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
416 212 5242 / sbnevitte@heqco.ca