Toronto, le 8 février 2011 – Dans tout le Canada, le fait que personne dans la famille n’ait fait d’études collégiales ou universitaires constitue un obstacle considérablement plus grand pour ce qui est de la participation à des études supérieures que le revenu familial. En fait, selon deux nouvelles études commandées par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), une seule année de scolarité des parents a un effet plus positif sur la probabilité qu’un fils ou une fille fréquente un établissement postsecondaire que 50 000 $ de plus de revenu familial.
D’après les deux études suivantes, Accès à l’éducation postsecondaire : Comparaison entre l’Ontario et d’autres régions et Groupes sous-représentés à des études postsecondaires : Éléments probants extraits de l’Enquête auprès des jeunes en transition, le fait d’appartenir à une famille à faible revenu constitue pour les étudiantes et étudiants de l’Ontario un obstacle encore moindre pour ce qui est de la participation à des études collégiales ou universitaires que dans le reste du Canada. Si le niveau de scolarité des parents était un important facteur déterminant dans tout le Canada, la participation collégiale ou universitaire au Canada atlantique et au Québec était davantage associée au revenu familial qu’ailleurs. En outre, à l’échelle nationale, les effets du revenu familial étaient plus sensibles chez les femmes que chez les hommes.
Les deux études se sont appuyées sur des données de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET), une enquête longitudinale effectuée conjointement par Statistique Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada, qui examine les transitions importantes dans la vie des jeunes, en particulier en ce qui a trait aux études, à la formation et au travail.
Le rôle du niveau de scolarité des parents « remet fondamentalement en question ce que nous pensons à propos des ‘obstacles’ à la participation à des études postsecondaires », écrit le co-auteur de l’étude Ross Finnie. « Ce n’est peut-être pas tant que les jeunes issus de familles à faible revenu ne sont pas en mesure de faire des études supérieures, mais ils viennent aussi souvent de familles dont les parents n’ont pas de diplôme d’études postsecondaires. Ce qui compte le plus en réalité, ce n’est pas le revenu familial, mais la transmission de valeurs favorisant la poursuite d’études postsecondaires, la préparation à l’EPS et d’autres facteurs associés au niveau de scolarité des parents. » Selon M. Finnie, on s’entend de plus en plus pour dire que la petite enfance et d’autres causes culturelles sont peut-être les facteurs déterminants les plus importants.
« La portée potentielle des conséquences politiques est considérable », dit-il. Au lieu de consacrer d’autres ressources pour alléger les contraintes financières, comme les frais de scolarité, les prêts et les subventions, nous devrions peut-être nous attacher davantage à améliorer la motivation et le rendement des élèves au niveau secondaire (ou avant), à mieux renseigner les élèves et leur famille sur le coût et les avantages des études dès le plus jeune âge et à recourir à d’autres interventions ciblant ces agents familiaux, profondément enracinés dès l’enfance, qui paraissent les facteurs les plus déterminants de l’accès à des études supérieures. »
Ross Finnie est professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa et directeur de la nouvelle Initiative de recherche sur les politiques de l’éducation. Les co-auteurs de l’étude, Stephen Childs et Andrew Wismer, participent à l’Initiative de recherche sur les politiques de l’éducation à titre de chercheurs.
Da la source : Écoutez le co-auteur de l’étude Ross Finnie, professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, et Richard Wiggers, directeur de la recherche au COQES (vidéoclip en anglais).
À propos du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme autonome du gouvernement de l’Ontario qui vise à constamment améliorer le système d’éducation postsecondaire de l’Ontario. Le Conseil a été établi en vertu de la Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur. Dans le cadre de son mandat, le Conseil effectue des recherches, évalue le système d’enseignement postsecondaire et recommande des politiques au ministre de la Formation et des Collèges et Universités en vue d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la responsabilité redditionnelle du système d’enseignement supérieur de l’Ontario.
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Directrice générale des communications
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