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Alexi White: Pour information : L’OUSA au sujet des ententes pluriannuelles de reddition de comptes

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Blogueur invité : Alexi White, directeur général de l’OUSA

Bonjour de la part de l’Ontario Undergraduate Student Alliance (OUSA). On m’a invité pour que je mêle un peu les choses en présentant le point de vue étudiant.

Puisque que le gouvernement a annoncé que les nouvelles ententes pluriannuelles de reddition de comptes étaient en voie d’élaboration, j’aimerais prudemment intervenir dans la discussion sur la meilleure façon de veiller à ce que nos établissements et notre gouvernement rendent  des comptes aux étudiants et au public. La responsabilité a bien sûr de nombreuses facettes et, selon les gens, différentes significations. Pour faciliter la discussion, je la divise en trois volets : information, objectifs et gouvernance.

Au départ, il ne peut y avoir de responsabilité sans transparence et libre accès à l’information. Actuellement, nos établissements et le ministère de la Formation et des Collèges et Universités recueillent de grandes quantités de données spécifiques aux établissements et sur l’ensemble du secteur. Une fraction seulement de ces données est rendue publique. Les étudiants croient fermement qu’il revient aux instances qui recueillent les données d’agir de façon proactive pour les rendre disponibles. Un système entièrement responsable séparerait la communication des données des autres éléments du cadre de responsabilisation, réunirait en un seul endroit toutes les données obtenues par différents mécanismes redditionnels et les rendrait accessibles au public. Ce n’est que de cette façon que les intervenants pourront s’assurer que nos établissements respectent leurs obligations en matière de reddition de comptes.

En plus de la transparence des données et de l’information, les établissements doivent répondre de l’atteinte de leurs objectifs. C’est exactement pour cette raison que les ententes pluriannuelles de reddition de comptes ont été élaborées à l’origine. Les étudiants continuent toutefois de se demander pourquoi les cinq années du plan Vers des résultats supérieurs – alors que les ententes étaient en place et que les établissements ont connu une croissance annuelle réelle du revenu par étudiant – ne se sont pas traduites par des améliorations significatives de la qualité. Il faut, de toute évidence, recentrer les ententes par rapport à leur objet initial en tant que documents stratégiques.

Lorsque nous disons que les ententes devraient être des documents stratégiques, nous suggérons qu’elles servent à planifier la croissance future des inscriptions et à faciliter un dialogue constructif sur ce que chaque établissement croit que ses plans et priorités devraient être et la manière dont ils correspondent aux objectifs globaux de la province pour le secteur. Cela nécessitera sans aucun doute beaucoup d’efforts et de créativité, mais peu d’objectifs sont aussi importants que de veiller à ce que nos établissements fiancés à même les fonds publics soient tenus responsables.

Le dernier volet de la responsabilité est la gouvernance – qui en partant a son mot à dire dans la détermination des objectifs des établissements et du gouvernement? Sur les campus, les étudiants sont représentés auprès des instances dirigeantes, tels le sénat et le conseil d’administration, mais le niveau de représentation est déraisonnablement faible. Selon un examen effectué par l’OUSA, à l’échelle de la province, une moyenne de 8,4 % seulement (et aussi peu que 2,8 %) des postes ayant droit de vote sont réservés aux étudiants. Puisque les droits de scolarité et autres payés par les étudiants permettent d’assumer la plus grande partie des coûts d’exploitation des établissements, ne devrait-il pas y avoir un mouvement parallèle vers une représentation accrue des étudiants dans l’ensemble du processus de gouvernance?

Si les étudiants contribuent maintenant autant que le gouvernement, ne devrait-on pas mettre en place un deuxième processus d’ententes pluriannuelles entre les associations étudiantes et les administrations? À l’heure actuelle, les étudiants comptent en grande partie sur le cadre de responsabilisation du gouvernement pour faire en sorte que les établissements répondent à leurs besoins; pourtant, les leaders étudiants ont, pour la plupart, été exclus de la dernière ronde de négociations sur les ententes. Dans un système où l’on perçoit trop souvent comme une seule et même chose l’obligation de rendre compte au gouvernement et l’obligation de rendre compte aux étudiants, une discussion franche sur la nature changeante de la participation étudiante à la gouvernance des établissements et su la responsabilité à l’échelle du système se fait attendre.

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