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Combler les lacunes relatives aux études grâce à la richesse des données connectées

Une nouvelle coalition — le Partenariat de recherche communautaire de Hamilton — fournit un modèle de collecte et de mise en lien des données pour suivre et améliorer les résultats à long terme de la population étudiante en Ontario.

Auteurs : Jackie Pichette, directrice, Politiques, recherche et partenariats (COQES) et Lorraine Valmadrid, responsable de l’apprentissage et de l’évaluation (Hamilton Community Foundation)


LePartenariat de recherche communautaire (PRC) de Hamilton est une coalition de six organismes dont l’engagement consiste à favoriser la réussite de la population étudiante à Hamilton grâce à un réseau sécurisé d’échange de données composé de partenaires et de soutiens institutionnels. Il compte des conseils scolaires de la maternelle à la 12e année (le Hamilton-Wentworth District School Board et le Hamilton-Wentworth Catholic District School Board), des établissements d’enseignement postsecondaire (le Mohawk College et la McMaster University) et des organismes publics axés sur la résolution des problèmes systémiques en éducation (la Hamilton Community Foundation et le COQES).

Le PRC vise à combler un déficit au sujet des données disponibles sur les parcours scolaires, tout en tenant compte des préoccupations des intervenants en matière de protection des renseignements personnels. Malgré le volume de renseignements qu’ils recueillent, les conseils scolaires et les établissements d’enseignement postsecondaire manquent d’information sur les parcours scolaires avant et après les études de la population étudiante dans leur milieu scolaire. Les chercheurs dans le secteur de l’enseignement supérieur ont souvent de la difficulté à accéder à des données fiables et exhaustives sur la population étudiante en Ontario. Certains groupes (parents, étudiants, fonctionnaires, etc.) éprouvent également de l’inconfort à l’idée d’établir des liens et d’utiliser des données individuelles pour améliorer les politiques — et la plupart de ces préoccupations visent la protection des renseignements personnels.

En raison de l’absence de données longitudinales, il est difficile de déterminer l’efficacité avec laquelle les décideurs et les praticiens uniformisent les chances et les résultats de la population étudiante — et surtout pour les personnes qui sont historiquement sous-représentées, y compris les étudiants de première génération (ceux dont les parents n’ont pas terminé leurs études postsecondaires), les étudiants à faible revenu, les étudiants racisés et les étudiants handicapés.

Dans son ensemble, le PRC a créé un ensemble de données partagées et anonymisées — c’est-à-dire exemptes de renseignements permettant d’identifier les étudiants — qui dresse un aperçu du cheminement des élèves avant et pendant leurs études secondaires et postsecondaires à Hamilton. Ce travail s’inscrit dans la foulée d’une autre initiative d’échange de données à laquelle participe le Toronto District School Board et qui porte sur les modes de transfert, d’endettement et d’emprunt de la population étudiante. Les membres du PRC s’affairent à préparer un rapport visant à répondre aux questions suivantes : Les diplômés des écoles secondaires de Hamilton poursuivent-ils des études postsecondaires? Comment les conseils scolaires peuvent-ils améliorer les résultats postsecondaires des groupes sous-représentés? Comment les étudiants qui font des études postsecondaires se débrouillent-ils une fois aux études? Et comment les collèges et universités peuvent-ils mieux répondre aux besoins des nouveaux étudiants? Les futurs travaux fondés sur les données seront axés sur les compétences en numératie et d’autres prédicteurs de l’accès aux études postsecondaires et de la réussite. Tous les rapports seront publiés sur le site Web du COQES.

Les membres du PRC espèrent que le partenariat pourra servir de modèle pour produire des données connectées dans les collectivités partout en Ontario. Grâce à une infrastructure de données complète en place, les établissements d’enseignement et les chercheurs peuvent assurer le suivi du parcours des étudiants et éliminer les obstacles ou les iniquités en cours de route. À terme, une vaste stratégie provinciale s’impose. Grâce au numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario (NISO), un mécanisme a déjà été mis en place. D’autres provinces canadiennes, dont la Colombie-Britannique, l’Alberta et les provinces maritimes, ont une longueur d’avance, bien que le Canada dans son ensemble accuse toujours un retard par rapport à d’autres administrations, comme les États-Unis. Les membres du PRC sont enthousiastes à l’idée de faire les premiers pas pour assurer l’accès et la réussite de la population étudiante à Hamilton, et on espère que les efforts pourront contribuer à remettre l’accent pour obtenir des données nécessaires à combler les écarts de scolarité pour l’ensemble de la population étudiante de l’Ontario.   

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