L’atelier intitulé « The National Survey of Student Engagement » (Enquête nationale sur la participation étudiante) revêtait beaucoup d’importance pour le COQES. Il s’agissait en effet de notre toute première initiative de recherche d’intérêt public portant sur deux volets clés de notre plan de recherche, à savoir la qualité de l’apprentissage et la responsabilisation. Nous y avons fait part de notre intention de collaborer étroitement avec des experts en la matière afin de mettre à profit les recherches et les analyses existantes. Enfin, cet atelier s’est avéré une excellente occasion de «mettre à l’épreuve» un modèle d’atelier qui, nous l’espérons, nous servira à l’avenir.
Les commentaires et suggestions reçus, autant sur le fond que la forme de l’atelier, ont été uniformément constructifs. Le résultat obtenu traduit en grande partie les efforts déployés par Glen Jones de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario. Glen a en effet organisé cette conférence, présidé les débats, en plus de rédiger le rapport du rapporteur qui fait partie intégrante de la présente publication sur le Web. La journée s’est articulée autour de quatre grands thèmes:
- Qu’est-ce que les universités ontariennes ont appris du NSSE?
- Comment les résultats du NSSE ont-ils été utilisés dans les universités?
- Comment les universités ont-elles répondu à ces constatations?
- Le NSSE devrait-il faire partie du cadre de qualité en Ontario?
Son rapport est un compte rendu concis et très compréhensible des exposés et des discussions qui ont porté sur chaque question abordée.
L’atelier a commencé tout de suite après les remarques de bienvenue de Frank Iacobucci, président du Conseil, et celles de James Downey, président-directeur général, par les exposés de quatre personnes qui font figure de proue en faisant connaître le NSSE auprès des universités ontariennes et dans l’interprétation des résultats obtenus. Seuls ou ensemble, les experts ont su particulièrement bien mener les débats. Deux des présentateurs, Tony Chambers et Phil Wood, sont des membres du corps enseignant et des administrateurs universitaires, et deux autres d’entre eux, Chris Conway et Louis Mayrand, dirigent la Division de l’analyse institutionnelle de leur université respective.
Plusieurs thèmes sont ressortis de ces exposés. Premièrement, le NSSE doit l’essentiel de sa réputation au fait qu’il s’appuie sur de solides travaux de recherche sur l’apprentissage des étudiants. Deuxièmement, la valeur intrinsèque de l’enquête sur le NSSE se fonde sur les questions individuelles plutôt que sur le résumé ou sur les résultats de référence. Troisièmement, en examinant de plus près les résultats du NSSE, on observe des tendances intéressantes au niveau de la participation du personnel enseignant et des programmes. Quatrièmement, les établissements doivent faire preuve de prudence quand ils interprètent les résultats examinés plus en profondeur, étant donné que les échantillons utilisés peuvent être assez petits. Cinquièmement, le fait même de préparer et de présenter les données suscite beaucoup d’intérêt auprès du personnel enseignant et des étudiants. Sixièmement, les établissements commencent à peine à réfléchir à la manière dont ils peuvent se servir des résultats du NSSE pour corriger les pratiques universitaires et adapter les services aux étudiants. Et, pour terminer, quand il a trait au plan stratégique d’un établissement, le NSSE peut s’avérer un indicateur de rendement très utile, mais il n’est pas prévu et ne devrait pas servir à des fins de classification.
Un des principaux objectifs de cet atelier consistait à cerner les moyens utiles d’approfondir les recherches et, à ce sujet, nous n’avons pas été déçus. Les questions abordées au cours de cette journée ont été à l’origine de plusieurs idées proposées pour la suite des recherches sur la qualité de l’apprentissage.
Pour utiliser le NSSE dans des recherches sur la qualité de l’apprentissage, il est indispensable de comprendre en quoi consiste l’enquête et en quoi elle ne consiste pas. Le NSSE se veut une évaluation de la participation des étudiantes et des étudiants, et non pas un indicateur des résultats réels en matière d’apprentissage. Cependant, de nombreux travaux de recherche menés sur plusieurs années portent à croire qu’il existe une forte et constante corrélation entre les deux. La participation peut donc servir d’indicateur, ou plus formellement, de variable instrumentale par rapport à ce que nous souhaitons vraiment connaître, à savoir les résultats concrets sur le plan de l’apprentissage. Étant donné que la participation est quelque chose de relativement plus facile et moins coûteux à mesurer, les résultats du NSSE servent de point de départ pratique pour comprendre l’apprentissage des étudiants.
Comme cela a déjà été mentionné, les participants ont signalé que le fait de subdiviser les résultats du NSSE a fait ressortir des variations intéressantes parmi le personnel enseignant et les programmes. Cette constatation soulève la question évidente sur la manière d’expliquer les variations dans les résultats du NSSE en termes de ce que nous pensons connaître de l’apprentissage des étudiants. Le vrai potentiel que revêt le NSSE repose, toutefois, sur le fait que les hypothèses formulées au cours de ces discussions peuvent être mises à l’épreuve expérimentalement parlant. En particulier, les spécialistes de l’enseignement et de l’apprentissage sont en mesure de proposer des interventions intéressantes, et l’enquête sur le NSSE peut ainsi être pensée dans le but de suivre la participation à ces interventions et comparer les résultats avec ceux du reste de la population étudiante. Nous annoncerons prochainement la création d’un projet de collaboration pluri-institutionnel du même genre, et nous discuterons d’un certain nombre d’idées de recherche complémentaires avec les leaders de l’enseignement et de l’apprentissage ainsi qu’avec ceux de l’analyse institutionnelle.
Le COQES tient à remercier Glen Jones et ses étudiants diplômés très compétents pour leur travail exceptionnel, ainsi que les experts qui ont fait des exposés et encadré les petits groupes de l’après-midi, et toutes les personnes qui ont assisté et pris part aux discussions.
Nous aimerions conclure en signalant que nous allons organiser le 17 octobre un atelier du même genre, cette fois-ci, pour les collèges, et que nous afficherons le texte des discussions peu de temps après la tenue de l’atelier en question.
Ken Norrie
Vice Président, Recherche