Aujourd’hui, le COQES diffuse la dernière édition d’une série de documents abordant la différenciation du secteur universitaire de l’Ontario.
Nos premières analyses ont mis l’accent sur la dimension la plus fréquemment utilisée pour décrire la différenciation du secteur universitaire : l’intensité des recherches. En se fondant sur les données qui sous-tendent cette analyse, nous proposons le regroupement des universités de l’Ontario en quatre groupes : l’Université de Toronto constituant une catégorie à elle seule, six autres universités menant des recherches intensives, neuf universités comptant une majorité de programmes de premier cycle et quatre universités situées entre d’autres regroupements, auxquelles nous avons donné le nom peu original d’université « entre-deux ».
L’analyse actuelle élargit ces travaux de façon significative en décrivant comment les universités de l’Ontario diffèrent quant à un ensemble de dimensions pertinentes pour les étudiants cherchant à comprendre les différences entre les 20 universités de l’Ontario, pour les dirigeants qui étudient le mandat particulier de leur établissement par rapport aux universités de la Province, et pour les décideurs du gouvernement qui cherchent à concevoir des politiques et des incitatifs qui amélioreraient et feraient progresser le secteur postsecondaire. Ces dimensions supplémentaires comprennent ce qui suit : égalité d’accès, demande étudiante, cheminement d’apprentissage et résultats des diplômés. Chacune de ces dimensions est mesurée par un ensemble d’indicateurs figurant dans le présent document.
Nous avons toujours eu l’intention de réaliser une analyse plus approfondie du degré de différenciation du secteur universitaire de l’Ontario (et, si nous pouvons mettre la main sur les données, nous souhaitons grandement réaliser des analyses semblables relativement au secteur des collèges de l’Ontario qui présentent selon nous un degré de différenciation égale à celui du secteur universitaire). Depuis la publication de notre premier document sur la différenciation des universités, en 2010, nous avons d’ailleurs souligné qu’un système universitaire différencié significatif et utile en Ontario devait au minimum reconnaître, valoriser et récompenser de la même façon les missions d’enseignement et de recherche de l’université, et présenter peut-être d’autres caractéristiques, comme l’innovation ou la spécialisation des programmes, qui sont importantes pour un système différencié moderne.
Les données figurant dans le présent document permettent la réalisation d’un examen plus approfondi et plus complet de la façon dont les universités de l’Ontario diffèrent les unes des autres. Les preuves fournissent des indices importants relativement à la façon de concevoir les formules de financement et les ententes stratégiques de mandats qui permettront d’obtenir les résultats qu’espère la Province, soit assurer une meilleure qualité d’apprentissage et de recherche, une viabilité accrue et la clarté des choix des étudiants.
Les conclusions clés du document de différenciation actuel sont les suivantes :
- Les universités de l’Ontario diffèrent de façons significatives. Si vous ne me croyez pas, il vous suffit de consulter le site Web ci-dessous qui, de façon très claire et convaincante, présente le rendement des 20 universités de l’Ontario relativement aux cinq dimensions évaluées.
- Cette analyse plus complète renforce et souligne le regroupement des universités de l’Ontario que nous avons décrit précédemment. Elle permet également de mieux décrire la catégorie « entre-deux » qui, selon les données additionnelles présentées dans le document, est désormais nommée « universités régionales ». Les différentes caractéristiques de ces regroupements sont décrites dans le présent document.
- Les universités offrant principalement des programmes de premier cycle et les universités régionales sont un moteur de l’Ontario et servent le programme en matière d’équité et d’accès. Nous estimons que les contributions importantes de ces universités en matière d’enseignement et d’accès méritent d’être mieux reconnues par les régimes de financement futurs, afin de leur permettre de réaliser leurs mandats distincts et d’appliquer des approches différentes et novatrices de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’accès.
- L’Université de Toronto est la vedette du système ontarien sur le plan international et nous suggérons la mise en œuvre de stratégies qui lui permettront de maintenir cette position si essentielle pour la Province.
- Nous suggérons que les efforts de recherche du système universitaire de l’Ontario et les programmes et financements qui le soutiennent soient plus concentrés sur l’Université de Toronto et les six autres universités de recherche. Dans l’ensemble, ces mêmes universités sont les plus en demande chez les étudiants de la Province.
Nous trouvons encourageant que la Province ait adopté la différenciation et une formule de financement modifiée, car les stratégies dominantes d’aide aux établissements du système postsecondaire de l’Ontario permettent d’obtenir plus facilement les résultats souhaités. Comme indiqué précédemment, nous estimons qu’une conception et une mise en œuvre stratégiques, intelligentes et judicieuses de ces stratégies sont absolument essentielles à la réalisation des résultats que les étudiants, la Province et le public souhaitent que le système postsecondaire obtienne, tout en consolidant les assises des établissements postsecondaires ontariens de façon à ce qu’ils réalisent leur mission et leurs objectifs. De manière importante, la reconception de ces stratégies et politiques doit être ancrée dans la réalité et orientée par des preuves et des données. C’est l’idée transmise par le présent document.
Bonne lecture,
Harvey P. Weingarten