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Jackie Pichette, Dua Abdelqader et Mona Eghanian – Contrairement aux voitures, les microcertifications ne se conduiront pas elles-mêmes

Les microcertifications sont une forme d’apprentissage ciblé qui peut répondre aux besoins modernes en matière d’embauche des employeurs et aux besoins en formation des adultes qui souhaitent progresser ou évoluer sur le marché du travail. Au Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), nous les définissons comme étant liées à de courtes possibilités d’apprentissage axées sur un ensemble distinct de compétences, de connaissances ou de caractéristiques. Elles offrent une formation plus ciblée que les grades, les certificats et les diplômes traditionnels.

Le Réseau d’innovation pour les véhicules automatisés de l’Ontario (RIVA) était l’un des groupes que le COQES a mobilisés dans le cadre de ses recherches sur les microcertifications. Le secteur de l’automobile et de la mobilité, qui fait souvent l’objet d’innovations et de perturbations technologiques, est un excellent exemple d’un milieu où les microcertifications pourraient servir tant les employeurs que les travailleurs. Des équipes du RIVA et du COQES ont discuté des résultats de nos recherches afin de cerner les possibilités et les défis associés aux microcertifications et l’applicabilité des constatations du COQES dans le secteur de l’automobile et de la mobilité.

Voici un résumé de ce que nous avons appris : 

Possibilités liées aux microcertifications pour le secteur

Alors que le secteur de l’automobile et de la mobilité évolue rapidement, les compétences nécessaires pour soutenir cette transformation en feront autant. Les microcertifications offrent la possibilité de perfectionner rapidement les compétences des apprenants adultes qui ont des besoins très précis en matière de formation afin de combler les lacunes sur le plan des compétences liées aux nouvelles technologies ou des nouvelles pratiques de pointe comme l’électrification, les processus de fabrication avancés, la robotique, la simulation, la cybersécurité et le pesage à vide

Grâce à la productivité, à l’efficacité et à la sécurité accrues que ces technologies offriront, la demande en matière de compétences cognitives et numériques ainsi que de compétences plus difficiles à automatiser augmentera. Si elles sont élaborées en tenant compte de ces exigences et en partenariat avec les employeurs, les microcertifications peuvent faciliter l’acquisition de compétences transférables et positionner les travailleurs de manière à ce qu’ils soient plus résilients et à ce qu’ils s’adaptent mieux aux changements de l’industrie.

Assurer la réussite

  • Adaptation : le secteur de l’automobile et de la mobilité évolue rapidement, et les employeurs ont besoin d’un personnel capable de suivre le rythme! Les microcertifications seront les plus utiles si elles sont élaborées rapidement, si elles supposent une consultation ou une collaboration avec les employeurs (pour déterminer les résultats d’apprentissage et les mesures de réussite) et si elles répondent aux besoins au fur et à mesure. Cela exigera également que les renseignements sur le marché du travail demeurent à jour et fiables.
  • Transparence : pour instaurer la confiance (entre les employeurs et les apprenants) quant au fait que les microcertifications répondent effectivement aux besoins émergents, les fournisseurs devront faire preuve de transparence au sujet des résultats d’apprentissage et de la façon dont ils seront évalués, le cas échéant. La reconnaissance des résultats est essentielle pour que les travailleurs puissent pleinement réaliser la valeur des microcertifications.
  • Accessibilité les microcertifications conviennent mieux aux adultes qui ont des horaires chargés, qui possèdent une grande expérience, qui ont acquis un vaste apprentissage et qui peuvent être touchés par des perturbations sur le marché du travail. Pour bien servir ce groupe, nous devrons examiner soigneusement les besoins comme la souplesse et l’abordabilité.

Dans le secteur de l’automobile et de la mobilité, il est peu probable que les microcertifications ajoutent de la valeur ou suscitent de l’intérêt si elles ne répondent pas à ces besoins. Les fournisseurs doivent constamment évaluer (et réévaluer) comment leurs offres se comparent à ces mesures de réussite. Comme l’ont indiqué des représentants de l’industrie au RIVA, pour être efficaces, les microcertifications doivent être offertes de manière souple, concrète et adaptée aux besoins de l’industrie.

Comme la mobilité professionnelle devient une expérience de plus en plus courante pour les travailleurs adultes et les employeurs, des possibilités d’apprentissage courtes, souples et abordables axées sur la transmission de compétences pertinentes pour l’emploi seront essentielles pour permettre de s’adapter et de prospérer à long terme. L’industrie de l’automobile et de la mobilité est un exemple de secteur où les microcertifications pourraient répondre aux besoins des employeurs et des étudiants si les fournisseurs « conduisent » de manière responsable. 

Jackie Pichette est directrice, Politiques, recherche et partenariats au COQES. Mona Eghanian est directrice, Stratégie et programmes, du RIVA et Dua Abdelqader est ingénieure-conseil chez Arup. Elle a récemment été gestionnaire de la recherche et des connaissances du RIVA, une division du Centre d’innovation de l’Ontario.

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