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Jackie Pichette — Repenser l’accès : Les propos entendus et l’avenir

D’ici 2025 : Tout étudiant de l’Ontario a une occasion équitable de suivre et de réussir une éducation postsecondaire.

L’objectif à long terme du COQES sur le plan de l’accès à l’enseignement supérieur était au cœur de notre conférence de 2017, intitulée Repenser l’accès — quand les étudiants atypiques deviennent la norme. La conférence a également fait l’objet d’une première pour nous : un atelier pratique interactif au cours duquel nous avons demandé aux participants de nous dire quels enjeux nous devrions prendre en compte pour progresser vers l’atteinte de notre objectif d’accès d’ici 2025. Une fois les enjeux littéralement affichés au mur, nous avons fait un exercice de « suffrageocratie ». Les participants, munis de chacun un autocollant rouge, devaient indiquer à quel domaine de recherche le COQES devait accorder la priorité. Voici ce que nous avons entendu.

Pas de données, pas de problèmes, pas de solution

Vous l’avez peut-être entendu de la Commission ontarienne des droits de la personne ou des étudiants eux-mêmes, « pas de données, pas de problèmes, pas de solutions ». Les participants à notre atelier éprouvaient eux-aussi ce sentiment et estiment sans équivoque que nous avons besoin de données démographiques à tous les niveaux du système d’éducation. Nous ne pourrions être davantage d’accord.

Le COQES continuera à préconiser et à faciliter la collecte et l’analyse de données. Nous mettrons en place des réseaux de recherche communautaires qui réunissent les établissements de niveau élémentaire, secondaire et postsecondaire ainsi que des organisations communautaires sur une base régionale pour recueillir des données et raconter des récits de personnes qui accèdent ou qui n’accèdent pas à des études supérieures, ainsi que des récits sur l’existence d’obstacles et sur la façon de les abattre.

En quête de systèmes intégrant l’empathie

Dans son discours-programme, la fondatrice de Passeport pour ma réussite Canada, Carolyn Acker, a parlé de « systèmes intégrant l’empathie » — la notion de systèmes efficaces à haut rendement qui se caractérisent par de l’empathie envers l’être humain. Son message a trouvé écho auprès des participants à l’atelier.

Le deuxième élément dans notre exercice de « suffrageocratie » était la nécessité de comprendre et de traiter les obstacles systémiques qui empêchent les étudiants et les étudiantes d’emprunter des chemins significatifs et efficaces d’un titre d’études à un autre. Les groupes d’étudiants se butent-ils à une interdiction systématique d’emprunter certaines voies à la suite d’un choix de cours fait à l’école secondaire? Pouvons-nous ériger plus efficacement des ponts entre les programmes et les établissements pour faciliter l’obtention de titres d’études et alléger les fardeaux financiers? Quel est l’impact de la diversité du leadership institutionnel et du corps professoral (ou de l’absence de celle-ci) sur l’accès et la réussite des étudiants? La transformation du RAFEO aura-t-elle un impact sur la perception qu’ont les Ontariens et des Ontariennes du caractère abordable des études supérieures? Telles sont certaines des questions qui nous ont été soumises par les participants à notre atelier, et nous allons nous pencher sur ces questions.

Intervenir avant et après le point d’entrée

Nous savons que l’accès aux études supérieures ne commence pas au point d’entrée et que la réussite n’est pas garantie par la suite. Les participants à l’atelier nous ont incités à accomplir davantage pour comprendre les récits et la situation des étudiants et pour cerner les moments qui peuvent changer la donne. Ils nous ont encouragés à tester et à évaluer les interventions pour faciliter les mécanismes des admissions, traiter de divers types d’apprentissage et donner confiance à de jeunes étudiants.

Au COQES, nous avons mis à l’essai des interventions favorisant la persévérance scolaire des étudiants de concert avec les six établissements qui prennent part à notre Consortium sur l’accès et la persévérance scolaire. Après avoir réfléchi aux propos de nos participants, nous vous invitons à présenter de nouveaux projets, qui aideraient notamment les étudiants à franchir le seuil. Nous collaborons également avec des groupes communautaires, comme la Hamilton Community Foundation, pour comprendre comment le soutien ciblé offert au cours des années d’école intermédiaire peut favoriser les réalisations par la suite.

Les prochaines étapes

Dans le cadre de notre progression vers notre objectif ambitieux de 2025, nous, au COQES, ferons usage des données disponibles pour examiner constamment la question de la clientèle d’un établissement postsecondaire. Nous exercerons des pressions pour obtenir des données en plus grand nombre et de meilleure qualité. Nous comprendrons le concept de système intégrant l’empathie et nous chercherons à saisir comment le système éducatif de l’Ontario peut l’incarner. De plus, de concert avec des partenaires de l’enseignement supérieur, du secteur élémentaire et secondaire et des organisations communautaires, nous continuerons à évaluer les interventions visant à soutenir l’accès aux études supérieures et la persévérance à cet égard.

Enfin, bon nombre de nos experts, en particulier notre conférencière Gabrielle Scrimshaw, nous ont rappelé qu’un simple enseignant, professeur, conseiller en orientation ou pair peut constituer une force de changement positive. Que vous soyez un oncle qui fait parvenir à sa nièce une carte postale de Stanford pour l’inviter à poursuivre son rêve, un enseignant qui souligne que sa salle de cours est un lieu sûr et positif pour l’ensemble des étudiants, ou encore un chercheur désireux de travailler avec nous pour diriger un projet visant à aider les étudiants à éprouver un sentiment d’appartenance, vos gestes peuvent constituer des moments qui changent la vie d’un étudiant, voire de nombre d’entre eux.

Nous avons affiché plusieurs présentations de conférence et quelques photographies. N’hésitez pas à visiter notre site Web de la conférence mis à jour.

Jackie Pichette est chercheuse principale au COQES et membre de l’équipe de la conférence.

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