J’ai regardé autour de la table familiale pendant le souper de l’Action de grâce et j’ai été frappé par ceci : des onze Ontariens représentés, sept étudient actuellement dans des établissements d’enseignement supérieur. Malgré ce petit échantillon, ce qui est représenté ici est plus riche que de la crème.
Cette famille acquiert avidement des connaissances tant au collège qu’à l’université en vue d’obtenir différents titres de compétences, dont des diplômes de premier cycle et de maîtrise, un certificat d’études supérieures, ou pas de titre du tout. Plusieurs disciplines se trouvent au menu, comme les sciences humaines, les sciences, les arts appliqués, et quelques professions en guise d’accompagnement.
L’âge de mes apprenants voraces va de 19 à 88 ans, leur moyenne d’âge étant de 37 ans (31 si j’élimine les âges aux deux extrêmes; il s’agit définitivement d’un groupe d’apprenants tout au long de leur vie). Ils ont choisi divers modes de formation, y compris l’apprentissage face à face, à distance et assisté par la technologie ainsi qu’intégré au milieu de travail. Les motivations qui les poussent à étudier varient, allant d’un cheminement professionnel bien précis jusqu’à un changement en milieu de vie, en passant par l’amour pur et simple d’apprendre.
Cinq d’entre eux reçoivent une aide financière. Tous les sept ont trouvé des options d’études en Ontario qui tiennent compte de leurs différentes situations personnelles et qui répondent à leurs besoins particuliers.
Plus important encore, ils croient tous en ce qu’ils font, croquent à belles dents dans l’occasion qui leur est offerte et savourent ce qui leur est servi.
Forment-ils un groupe atypique? Il va sans dire que le taux de participation élevé (sept sur onze) n’est qu’un phénomène temporaire. Il y a moins de deux ans de cela, certains membres de cette famille ont fait la transition pour la première fois (ou de nouveau) vers le marché du travail, et cela se reproduira à nouveau au cours des deux prochaines années. Toutefois, cette transition en soi est représentative à l’instar du thème de l’apprentissage tout au long de la vie.
L’Ontario parle depuis des décennies de l’apprentissage tout au long de la vie ainsi que d’offrir plus de souplesse et des services aux étudiantes et étudiants plus âgés. Cependant, les progrès ont toujours été entravés par la taille persistante et écrasante du marché traditionnel des jeunes étudiantes et étudiants sortis tout droit de l’école secondaire. À l’image de ce que je vois autour de la table, la démarcation entre le marché des jeunes et celui des plus âgés est maintenant floue.
De plus en plus de jeunes gens poursuivent leurs études, où ils y retournent rapidement, afin d’obtenir un deuxième titre de compétences ou de se perfectionner. Et ils veulent la même chose que les étudiantes et étudiants plus âgés, c’est-à-dire des modalités d’apprentissage souples, le temps minimal nécessaire pour retourner sur le marché du travail et des résultats d’apprentissage en milieu réel. Nous commençons à répondre aux besoins des deux groupes. Par exemple, les trois étudiants inscrits à des programmes de maîtrise et de certificat d’études supérieures assis à ma table auront terminé leurs études dans un an. Le programme de deux d’entre eux comprend une composante importante en milieu de travail et l’autre sera suivi en grande partie à distance. C’est bien.
Merci à tous et à toutes. Merci également aux lecteurs de ce billet qui travaillent dans des établissements d’enseignement, au gouvernement et dans toutes les sphères de l’industrie. Vous avez créé ces occasions pour les membres de ma famille et vous leur offrez un excellent festin.
Martin Hicks est directeur des données et des statistiques au COQES.