Nous allons vous présenter du contenu paru dans la presse écrite. De cette façon, vous n’aurez pas à vous demander si nous avons inventé tout ça. Les passages suivants se rapportent à l’examen du modèle de financement des universités de l’Ontario. La manchette se lit comme suit :
« Le maintien de la qualité dans un monde en évolution »
« Des déficits persistants et le fardeau croissant de la dette restreignent la capacité des gouvernements, tous ordres confondus, à financer les établissements d’enseignement publics. Par conséquent, les établissements d’enseignement publics en Ontario ne peuvent continuer de fonctionner de la même façon. Ils doivent chercher de nouveaux moyens par lesquels assurer la prestation de services améliorés, dans un contexte où les ressources publiques sont restreintes. »
« Une hausse de la différenciation et une interdépendance accrue peuvent rehausser à la fois la qualité des universités de l’Ontario et leur accessibilité. »
« Il faut prêter davantage attention à l’enseignement au sein de nos universités. »
« Les universités doivent faire partie d’un système pédagogique intégré dans lequel les déplacements entre secteurs sont facilités. »
« Il est nécessaire d’avoir une certaine mesure raisonnable de stabilité et de prévisibilité dans les systèmes de financement. »
Ces thèmes n’ont rien d’étonnant. En effet, il s’agit de ceux sur lesquels sont axées les consultations relatives à l’examen du financement, dirigées l’été dernier par l’excellente Suzanne Herbert.
Mais saviez-vous que cet examen du financement a déjà suscité l’attention des médias? Sans blague! Les extraits en italiques ci‑dessus sont inspirés du contenu d’une lettre de recommandation rédigée par le ministre Dave Cooke à l’intention du Conseil ontarien des affaires universitaires (COAU) et parue en 1994, il y a plus de deux décennies. Cette lettre allait lancer le dernier examen du mécanisme de financement des universités.
Mais ne déprimez pas! Il s’est passé quelque chose depuis tout ce temps. En fait, voici ce qui s’est passé : le COAU a été dissous peu de temps après le dépôt de ses recommandations en faveur d’une nouvelle formule de financement. C’est donc dire que le même vieux modèle perdure.
Ce même vieux modèle ne peut toutefois plus durer. Nous nous trouvons acculés au pied du mur en raison de la croissance des inscriptions. Tout le monde le sait.
Faisons en sorte de ne pas répéter à l’avenir les erreurs du passé. Nous ne voudrions pas faire l’objet d’un pareil constat dans 20 ans… lors du prochain examen du même vieux modèle de financement des universités.
Le fait de modifier le mode de répartition d’une somme monétaire annuelle de 3,5 G$ a de quoi faire frémir. Mais le statu quo en la matière est encore plus effrayant. En ce sens, la répartition de cette tâche en des questions gérables a de quoi aider. Pour consulter le document de travail le plus récent du COQES à propos de l’examen du financement, cliquez ici.
– Martin Hicks, directeur des données et des statistiques au COQES