Toronto, le 1er septembre 2011 – Les étudiants qui pourraient le plus bénéficier de l’aide financière aux études postsecondaires ne s’en prévalent pas, peut-être en raison d’un faible niveau de littératie financière – connaissance des coûts, des avantages et de l’aide liés à la poursuite d’études postsecondaires.
Malgré l’augmentation du nombre d’inscriptions dans les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario et les améliorations apportées aux programmes d’aide financière, le nombre d’étudiants provenant de familles à faible revenu n’a pas changé dans ces établissements au cours des deux dernières décennies. En outre, environ la moitié des étudiants à faible revenu qui poursuivent des études postsecondaires ne profitent pas des bourses et des prêts gouvernementaux auxquels ils sont admissibles, selon un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES).
Les étudiants à faible revenu ont tendance à surestimer de beaucoup le coût des études postsecondaires (EPS) et les jeunes à faible revenu aussi bien que ceux à revenu élevé sous-estiment les avantages économiques des études universitaires. De plus, les programmes d’aide financière sont mal connus, même chez les étudiants de l’université qui bénéficient de prêts. Pourtant, il existe au Canada peu de programmes ciblant la littératie financière en éducation et les jeunes à faible revenu, selon le rapport Littératie financière des étudiantes et étudiants à faible revenu : analyse documentaire et analyse de l’environnement.
Les auteurs du rapport – Marc Frenette et Jennifer Robson de la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) d’Ottawa – disent que l’aide financière destinée aux étudiants est mal connue au Canada, bien qu’elle le soit un peu mieux qu’aux États-Unis, où moins de la moitié du public déclare bien connaître ou assez bien connaître la façon d’obtenir une aide financière pour des EPS.
Dans une étude menée aux États-Unis, plus d’un tiers des conseillers d’orientation professionnelle étaient d’accord avec l’énoncé suivant : « Les étudiants des familles à faible revenu devraient éviter de contracter des prêts étudiants parce que les conséquences d’un défaut de remboursement sont très graves ». Seulement 16 % étaient fortement en désaccord avec l’énoncé. Compte tenu des ouvrages reconnus démontrant le rendement élevé des études, disent Frenette et Robson, ces résultats laissent entendre que les conseillers en orientation pourraient eux-mêmes profiter de cours en littératie financière.
Au Canada, seuls les programmes Pathways to Education Canada, à Toronto, et Career Trek, au Manitoba, s’attaquent à la question de la littératie financière et visent les jeunes à faible revenu. Le gouvernement de l’Ontario a annoncé des fonds pour le projet La vie après le secondaire de la SRSA, dans le cadre duquel les étudiants reçoivent de l’information sur les EPS et l’aide financière ainsi qu’une assistance pour remplir les formulaires de demande. Un projet pilote de La vie après le secondaire de la SRSA est déjà en cours en Colombie-Britannique.
Les auteurs du rapport recommandent la réalisation d’autres études canadiennes sur le sujet général de la littératie financière en tant qu’obstacle aux EPS pour les jeunes à faible revenu et sur l’efficacité de la littératie financière pour aider ces jeunes à poursuivre des études supérieures.
Le COQES parraine une conférence publique sur la littératie financière les 3-4 novembre, à l’hôtel Delta Chelsea de Toronto. Peur des finances – Littératie financière et planification des études postsecondaires présentera des chercheurs de pointe qui discuteront de leur travail en littératie financière en éducation, des innovateurs qui parleront de leurs approches pour améliorer la littéracie financière et une discussion en profondeur sur les prochaines étapes à suivre pour améliorer la littéracie financière, en particulier chez les étudiants traditionnellement sous-représentés. Rendez-vous à http://heqco.ca/ pour en savoir davantage.
Vérifiez votre niveau de littératie financière en éducation en répondant à ce court questionnaire.
Au sujet du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme autonome du gouvernement de l’Ontario, qui a été établi par la Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur. Il a pour mandat de réaliser des recherches, d’évaluer le système d’enseignement postsecondaire et de recommander des politiques au ministre de la Formation et des Collèges et Universités en vue d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la responsabilité redditionnelle du système d’enseignement supérieur de l’Ontario.
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