La taille des classes est importante, mais les compétences en enseignement et la conception des cours le sont encore plus

La question de l’incidence des classes nombreuses sur l’apprentissage des étudiants n’a pas encore été tranchée…

Toronto, le 6 décembre 2011 – La question de l’incidence des classes nombreuses sur l’apprentissage des étudiants n’a pas encore été tranchée. Mais si la taille des classes fait une différence, un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) conclut que les compétences de l’instructeur, les méthodes d’enseignement et la conception des cours en font probablement encore plus, ce qui fait ressortir l’importance croissante du soutien institutionnel à l’enseignement.

Le rapport intitulé L’enseignement et l’apprentissage dans les classes nombreuses des universités ontariennes : une étude exploratoire souligne les défis et les possibilités uniques associés aux classes nombreuses, ainsi que les stratégies mises en oeuvre pour y faire face. Le rapport fait suite à des consultations avec des membres innovateurs de la faculté et du personnel de soutien à l’enseignement/l’apprentissage des universités Brock, Carleton, Lakehead, McMaster, Queen’s, Wilfrid Laurier et York, de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario ainsi que des universités de Guelph, d’Ottawa, de Toronto, de Waterloo et de Windsor.

Dans l’ensemble, il est essentiel que les établissements offrent un plus grand soutien à l’enseignement, conclut le rapport, rédigé par Angelika Kerr, ancienne analyste recherchiste du COQES actuellement conseillère principale en politiques auprès du ministère de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario. « En l’absence d’incitations au changement, de définitions claires des rôles de la faculté et de soutien institutionnel, les risques auxquels s’exposent les membres de la faculté pourraient l’emporter sur les avantages. »

Particulièrement dans le cas des classes nombreuses, le soutien institutionnel à l’enseignement se répercute sur les défis et les possibilités. Selon le rapport du COQES, de nombreux établissements (et, dans plusieurs cas, les syndicats représentant les membres de leur faculté) favoriseraient la recherche aux dépens de l’innovation en enseignement. Les membres de la faculté sont plus susceptibles de faire preuve d’innovation en classe nombreuse dans les établissements axés sur l’enseignement qui investissent dans des centres ou équipes institutionnels d’enseignement et d’apprentissage et où l’excellence en enseignement est pris en compte dans le processus de promotion et de titularisation.

Malgré le peu d’études évaluant l’incidence de la taille des classes sur l’apprentissage au niveau postsecondaire, les approches d’enseignement et la taille des classes sont « presque inextricablement liées », ajoute le rapport. Parmi les stratégies de gestion des classes nombreuses, mentionnons une transition de l’enseignement magistral traditionnel à un apprentissage hybride combinant des modules Web, des démonstrations interactives et  d’autres outils électroniques qui obligent les étudiants à se familiariser avec le contenu avant d’assister au cours. Les médias sociaux sont devenus un lieu de rencontre virtuel pour les étudiants et le personnel enseignant, stratégie adoptée pour « rejoindre les étudiants là où ils se trouvaient déjà ».

De nombreux instructeurs font remarquer que les classes nombreuses demandent plus de temps initial de préparation et qu’ils doivent être beaucoup plus organisés et structurés. Dans presque tous les cas, ils soulignent la nécessité de ressources financières et humaines additionnelles.

La taille des classes est souvent dictée par les contraintes financières, mais les approches d’enseignement efficace ne sont pas nécessairement moins coûteuses, selon le rapport. L’utilisation des technologies et l’exploration des nouvelles stratégies d’enseignement exigent d’importants investissements de temps et d’argent, particulièrement au début, ainsi qu’une évaluation rigoureuse.

Au sujet du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme autonome du gouvernement de l’Ontario, qui a été établi par la Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur. Il a pour mandat de réaliser des recherches, d’évaluer le système d’enseignement postsecondaire et de recommander des politiques au ministre de la Formation et des Collèges et Universités en vue d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la responsabilité redditionnelle du système d’enseignement supérieur de l’Ontario.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Susan Bloch-Nevitte
Directrice générale des communications
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
416-212-5242
sbnevitte@heqco.ca
www.heqco.ca