Productivité 101 : augmentation de la charge d’enseignement des professeurs d’université qui ne sont pas des chercheurs actifs

Selon un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), si les professeurs qui ne sont pas actifs dans le domaine de la recherche enseignaient davantage, la capacité des professeurs à temps plein des universités de l’Ontario pourrait augmenter de 10 %, soit l’équivalent de l’ajout de 1 500 membres au corps professoral de la province…

Toronto, le 11 mars 2014 – Selon un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), si les professeurs qui ne sont pas actifs dans le domaine de la recherche enseignaient davantage, la capacité des professeurs à temps plein des universités de l’Ontario pourrait augmenter de 10 %, soit l’équivalent de l’ajout de 1 500 membres au corps professoral de la province.

À partir d’un échantillon de dix universités, le rapport Charges d’enseignement et résultats de recherche du corps professoral des universités de l’Ontario : répercussions sur la productivité et la différenciation, estime de manière prudente qu’environ 19 % des professeurs d’économie et de chimie ayant la permanence ou en voie de l’obtenir n’ont aucunement contribué récemment à des résultats d’activités savantes ou de recherche, bien que les universités préconisent généralement la répartition suivante de la charge de travail des professeurs : enseignement 40 %, recherche 40 % et service 20 %.

En extrapolant à partir de cet échantillon, les auteurs disent que le système universitaire ontarien serait plus productif et efficient si les membres du corps professoral qui ne contribuent pas activement aux résultats de recherche compensaient en augmentant leur charge d’enseignement à deux fois celle de leurs collègues actifs en recherche, consacrant ainsi 80 % de leur temps à l’enseignement et 20 % au service. À l’heure actuelle, les professeurs qui ne sont pas actifs en recherche consacrent environ un tiers de plus de temps à l’enseignement que les chercheurs actifs.

« Le gouvernement de l’Ontario dit que les universités publiques doivent améliorer leur productivité tout en protégeant l’accès et la qualité » déclare Harvey Weingarten, président-directeur général du COQES. « En comprenant mieux la charge de travail des membres du corps professoral, nous pouvons créer des conditions et des pratiques qui leur permettent de donner le meilleur d’eux-mêmes, améliorent l’expérience des étudiants et aident les établissements à fonctionner plus efficacement. Comme nous l’avons mentionné dans notre rapport sur la productivité du système postsecondaire de 2013, la manière dont elles affectent leurs ressources enseignantes peut se révéler l’une des possibilités les plus prometteuses pour les universités qui veulent augmenter leur productivité. »

À partir de données disponibles au public, dont les sites Web des universités, la nouvelle étude met l’accent sur les charges d’enseignement, le volume des activités de recherche et l’impact de la recherche, ainsi que sur la rémunération des professeurs adjoints, agrégés et titulaires des départements d’économie, de chimie et de philosophie des universités Brock, Carleton, Lakehead, McMaster, d’Ottawa, Queen’s, de Toronto, Western, Wilfrid Laurier et de Windsor. Les établissements ont été choisis de manière à représenter la gamme des universités de la province : de celles qui sont axées sur la recherche à celles qui sont axées sur l’enseignement au premier cycle.

Bien que toutes les universités ontariennes se présentent comme se consacrant intensivement à la recherche et qu’elles adoptent habituellement le modèle 40-40-20 de répartition de la charge de travail, leurs attentes à ce chapitre sont différentes. Les membres du corps professoral des universités les plus axées sur la recherche ont tendance à assumer les charges d’enseignement les moins importantes, tandis que leurs collègues des universités qui consacrent moins d’efforts à la recherche, tendent à enseigner davantage. La charge de cours moyenne durant l’année universitaire 2012 était légèrement inférieure à trois cours, soit l’équivalent d’une session de deux cours et d’une autre d’un cours.

Les auteurs reconnaissent les limites des données et soulignent qu’il existe peu de données publiques documentant les résultats en matière d’enseignement et de recherche des professeurs d’université, en particulier pour ce qui est de l’enseignement. « Ce sont les universités mêmes qui détiennent la meilleure information que l’on puisse utiliser pour examiner la charge de travail du corps professoral » estiment les auteurs. « Elles sont également dans une bonne position… pour obtenir une image globale de ce que font les membres du corps professoral, de leur contribution et de leur rémunération. Nous croyons comprendre que le système universitaire ontarien a lancé un exercice de collecte de données plus exhaustives. »

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Matt Ross
Agent des communications en matière de recherche
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
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