Un nouveau livre demande des améliorations à la qualité de l’enseignement au palier postsecondaire

Selon un nouveau livre paru aujourd’hui, les établissements d’enseignement postsecondaire doivent rehausser les pratiques d’enseignement du corps professoral pour améliorer les résultats d’apprentissage des étudiantes et des étudiants…

Des modifications systémiques sont nécessaires pour améliorer les résultats d’apprentissage

Toronto, le 22 mars 2010 – Selon un nouveau livre paru aujourd’hui, les établissements d’enseignement postsecondaire doivent rehausser les pratiques d’enseignement du corps professoral pour améliorer les résultats d’apprentissage des étudiantes et des étudiants. Compilation d’essais rédigés par des experts en enseignement et en apprentissage de renommée internationale, Taking Stock: Research on Teaching and Learning in Higher Education s’appuie sur des données qui laissent entendre que les pratiques usuelles d’enseignement répondent mal aux besoins diversifiés des étudiantes et des étudiants en matière d’apprentissage.

 « Il importe que le gouvernement et les établissements d’enseignement postsecondaire créent le contexte dans lequel les professeurs seront encouragés à utiliser des méthodes d’enseignement qui se traduiront par des résultats d’apprentissage de haute qualité pour un plus grand nombre de leurs étudiantes et étudiants », soutient Julia Christensen Hughes, co-directrice de l’ouvrage et doyenne du collège de gestion et d’économie à l’Université de Guelph. « Une quantité impressionnante de données laissent entendre que lorsque les professeurs adoptent des méthodes pédagogiques d’apprentissage actif, les étudiantes et étudiants participent davantage à leur apprentissage et sont plus à même de maîtriser les compétences et les concepts. »

Le livre fait état de pratiques utilisées pour des raisons de commodité, comme les cours magistraux traditionnels et les examens à choix multiples qui évaluent la mémoire à court terme, jugées particulièrement problématiques. Le fait que l’efficacité de l’enseignement soit sous-estimé et qu’il y ait peu d’attentes quant à l’amélioration constante des compétences du corps professoral, conjugué à la rareté des ressources, nuirait à la réforme de la pratique de l’enseignement.
Taking Stock relève un certain nombre de stratégies pour améliorer la pédagogie, dont les suivantes :

  • soutien de l’art de la pédagogie (recherche sur l’efficacité de l’enseignement), notamment par le versement de subventions et l’établissement de chaires d’enseignement;
  • recrutement, sélection, promotion et permanence du corps professoral assortis d’une évaluation appropriée des compétences et de l’art de la pédagogie;
  • occasions de perfectionnement professionnel offertes en collaboration avec les concepteurs pédagogiques et les centres d’enseignement locaux pour encourager les professeures et professeurs à consulter la documentation pédagogique spécifique à leur discipline, à cerner les concepts seuil et à participer aux projets de recherche pertinents à leur propre pratique pédagogique;
  • leadership pédagogique efficace à tous les paliers de l’école;
  • instauration dans les départements d’une culture qui valorise la pédagogie et encourage un éthos de créativité et d’expérimentation pédagogiques;
  • espaces d’apprentissage virtuels et physiques adaptés aux besoins;
  • accent mis sur l’évaluation et le développement du curriculum.

« Beaucoup de professeurs s’inquiètent du manque d’attention et de préparation de leurs étudiants », a fait remarquer Joy Mighty, co-directrice du livre et présidente de la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur. « Or, beaucoup d’étudiantes et d’étudiants aborderaient l’apprentissage différemment si plus de professeurs changeaient leurs pratiques d’enseignement et créaient des milieux d’apprentissage mobilisateurs qui inciteraient les étudiantes et étudiants à s’investir dans des processus d’apprentissage en profondeur. »

Taking Stock a été commandé par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) et ajoute aux travaux que le Conseil finance pour rehausser l’enseignement et l’apprentissage, notamment des projets pilotes dans 10 établissements où des professeures et professeurs de mathématiques au palier collégial et de langues et littérature au palier universitaire échangent leurs meilleures pratiques en ligne. Le COQES parraine également une auto-évaluation par le corps professoral de ses besoins en matière de perfectionnement professionnel et des possibilités qui lui sont offertes à cet égard. Ce rapport sera publié au printemps.

« L’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage assure l’optimisation des ressources consacrées à l’enseignement supérieur », affirme Ken Norrie, vice-président à la Recherche au COQES. « Cette analyse jette des bases solides pour l’amélioration des résultats pour les étudiantes et étudiants afin que l’Ontario ait un système d’éducation postsecondaire qui nous permet de préparer les étudiantes et étudiants à avoir des carrières prospères et des vies enrichissantes. »

Le livre est en vente à http://mqup.mcgill.ca/book.php?bookid=2425.

Au sujet des directrices de la publication

Mme Julia Christensen Hughes est doyenne du collège de gestion et d’économie à l’Université de Guelph. Elle est la présidente sortante de la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur. Pendant 10 ans, Mme Christensen Hughes a été directrice des services de soutien à l’enseignement à l’Université de Guelph.

Mme Joy Mighty est directrice du centre d’enseignement et d’apprentissage et professeure à l’école des études commerciales de l’Université Queen’s. Elle est présidente de la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur.

À propos du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur

Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme autonome du gouvernement de l’Ontario dont le but est d’assurer l’amélioration continue du système d’enseignement supérieur en Ontario. Le Conseil a été établi en vertu de la Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur. Il a pour mandat d’effectuer des travaux de recherche, d’évaluer le système d’enseignement supérieur et de fournir des recommandations de politiques au ministre de la Formation et des Collèges et Universités en vue d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la transparence du système d’enseignement supérieur de l’Ontario.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :

Jeff Rohrer
Directeur des communications
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
416 212‑5242
jrohrer@heqco.ca
www.heqco.ca