Toronto, le 27 septembre 2016 – Alors que l’on s’inquiète de l’absence chez les étudiants de niveau postsecondaire d’aptitudes essentielles à l’employabilité, une évaluation internationale des compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes sera administrée à des étudiants de première année et à des finissants de onze collèges de l’Ontario. Un projet pilote semblable suivra à l’automne 2017 relativement aux universités.
L’Initiative des aptitudes essentielles chez les adultes (IAEA), un projet pilote du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), constitue une première canadienne : des compétences de base, jugées fondamentales à la réussite professionnelle et personnelle, seront évaluées au niveau des programmes postsecondaires et des établissements.
« Nous maîtrisons bien l’enseignement des contenus disciplinaires et l’évaluation de leur apprentissage », déclare Harvey Weingarten, président-directeur général du COQES, « mais lorsqu’il est question d’aptitudes de base comme la communication, la pensée critique et la résolution de problèmes, nous possédons très peu d’information. Nous ne savons pas si les étudiants possèdent ces aptitudes lorsqu’ils arrivent à l’université ni dans quelle mesure ils les acquièrent durant leurs études, parce que nous ne les évaluons pas. Les étudiants perdent une occasion de comprendre et de décrire les ensembles d’aptitudes qu’ils apportent dans le milieu de travail, tandis que nos collèges et universités perdent une occasion d’évaluer l’efficacité de leurs programmes, de cerner leurs faiblesses et d’y remédier. »
Les collèges de l’Ontario qui participent volontairement au projet pilote sont Algonquin, Centennial, Conestoga, Fanshawe, Fleming, George Brown, Humber, Sault, Seneca, Sheridan et St. Lawrence. Jusqu’à maintenant, cinq universités de l’Ontario ont consenti à prendre part à la deuxième phase du projet pilote : McMaster, Queen’s, Ryerson, Wilfrid‑Laurier et York. Idem pour l’Université Quest de la Colombie‑Britannique.
« Chacun de ces établissements démontre un intérêt réel pour l’évaluation des connaissances et des aptitudes des étudiants au début de leurs études et à la fin », précise Weingarten, « chacun comprend l’importance critique de ces aptitudes de base pour leurs diplômés tant dans le milieu de travail que pour naviguer dans le monde. »
À l’aide de l’évaluation en ligne reconnue internationalement, Éducation et compétences en ligne, de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la première phase du projet pilote de l’IAEA évaluera 350 étudiants de première année de chaque collège participant en octobre 2016; la seconde phase évaluera un nombre similaire de finissants des établissements en février 2017. Les étudiants proviennent de programmes spécifiques de chaque collège, allant des sciences et de l’administration des affaires aux lettres et sciences humaines et aux arts appliqués. Le rapport final à propos des collèges, qui sera disponible à l’automne 2017, évaluera la valeur concrète et la validité du test et donnera une idée préliminaire de la mesure dans laquelle les étudiants ont amélioré leurs aptitudes de base en littératie, numératie et résolution de problèmes facilitée par la technologie durant leurs études postsecondaires.
L’évaluation en ligne de 90 minutes consiste en une série de questions ou tâches fondées sur des scénarios de tous les jours, qui examinent comment les étudiants comprennent et appliquent de l’information numérique et textuelle. Les étudiants reçoivent un rapport personnalisé sur leur niveau de compétence et peuvent comparer leurs notes aux données internationales de l’OCDE. Les collèges et universités obtiendront un portrait fondé sur des données concrètes des compétences de leurs étudiants au moment où ils commencent leurs études et au moment où ils les terminent. Les résultats de chaque établissement ne seront communiqués qu’à celui-ci et ne seront pas intégrés aux rapports.
« Le but initial est que les collèges et universités utilisent ces résultats comme des outils pour améliorer la qualité », dit Weingarten, « si les projets pilotes se révèlent un succès, cette pratique pourrait devenir la norme en Ontario et ailleurs. Une mesure ne permet pas une image complète de l’acquisition des compétences et ne représente qu’une seule façon de saisir la valeur ajoutée de l’enseignement supérieur, mais il s’agit d’une première étape révolutionnaire pour l’enseignement supérieur au Canada. »
Au sujet du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est un organisme du gouvernement de l’Ontario, qui a été créé en 2005 pour contribuer à l’amélioration du système d’éducation postsecondaire de la province. Il a pour mandat d’effectuer des recherches, d’évaluer le système d’enseignement postsecondaire et d’offrir des recommandations stratégiques à la ministre de l’Éducation supérieure et de la Formation professionnelle relativement à l’amélioration de la qualité, de l’accessibilité et de la responsabilisation du système.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Susan Bloch-Nevitte
Directrice générale des communications
Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
416-434-7311 / sbnevitte@heqco.ca
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