L’évaluation internationale et normalisée des résultats d’apprentissage est possible, à condition de la perfectionner
L’étude de faisabilité sur l’évaluation des résultats de l’enseignement supérieur (AHELO) menée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OECD) a réussi à établir des relations internationales, à favoriser la discussion sur les résultats d’apprentissage et à étudier la possibilité d’adopter une évaluation commune à tous les étudiants du monde entier. Toutefois, il ressort d’un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) qu’il est nécessaire de perfectionner et d’améliorer cet instrument pour qu’il puisse produire des données fiables, intéressantes et utiles pour l’Ontario.
Description du projet
En 2011, la province de l’Ontario s’est jointe à l’étude de faisabilité sur l’AHELO qui vise à déterminer si les tests normalisés peuvent être utilisés dans l’ensemble des pays pour évaluer les connaissances et les compétences acquises par les étudiants à la fin d’un programme d’études du niveau de baccalauréat. En collaboration avec le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada), le COQES a dirigé le projet provincial au nom du ministère de la Formation et des Collèges et Universités.
L’étude de faisabilité comportait trois tests : un pour les compétences génériques et deux pour les compétences spécifiques aux disciplines de l’économie et du génie civil. Neuf des dix universités de l’Ontario offrant des programmes en génie civil ont participé au volet « génie civil » de cette étude, ce qui représente près de 450 étudiants. Les universités Carleton, McMaster, d’Ottawa, Queen’s, Ryerson, de Toronto, de Waterloo, Western et de Windsor y ont participé. Les étudiants ont été évalués entre février et juin 2012. Le rapport AHELO : L’expérience de l’Ontario explique en détail la participation de l’Ontario à cette étude de faisabilité internationale.
Conclusions
Le projet AHELO visait, entre autres, à déterminer s’il était possible de mettre en place une évaluation normalisée en ligne, de la même façon, à tous les étudiants du monde entier. Le projet semble indiquer que cela serait possible. Les spécialistes et le corps professoral se sont entendus sur les résultats d’apprentissage communs et les questions d’évaluation communes, et la gestion et l’exécution du projet ont suivi un protocole commun dans le monde entier.
L’étude de faisabilité sur l’AHELO ne se voulait pas un exercice de classement. Ainsi, dès le début, il était évident que l’on n’effectuerait aucune comparaison entre les établissements d’enseignement ou les pays. En outre, les données seraient recueillies auprès d’un échantillon non représentatif des pays et des établissements d’enseignement. Enfin, puisque les évaluations dans le cadre de l’étude de faisabilité ne portaient pas sur des données ayant un caractère suffisamment délicat, on ne pourrait pas obtenir des renseignements par domaine de compétence pour chaque établissement ni une rétroaction fiable pour chaque étudiant.
L’étude de faisabilité a révélé l’intérêt à l’échelle internationale pour les évaluations des résultats d’apprentissage à grande échelle. Elle a aussi mis en évidence la nécessité continue de perfectionner et d’améliorer l’instrument d’évaluation si l’on souhaite tirer des conclusions intéressantes et utiles.
Les auteurs du rapport AHELO : L’expérience de l’Ontario sont Mary Catharine Lennon et Linda Jonker, COQES. Parmi les rapports précédents sur l’AHELO, mentionnons le Feasibility Study Report, Volume 1: Design and Implementation , le Volume 2: Data Analysis and National Experiences et le Volume 3: Further Insights (en anglais seulement).