Sommaire de la recherche :
La culture est plus importante que la structure pour les programmes et services qui appuient la réussite des étudiant
Le secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario connaît une croissance sans précédent – un plus grand nombre de jeunes que jamais poursuivent des études collégiales et universitaires. Ils proviennent de différents milieux et des ressources considérables ont été consacrées aux programmes des affaires étudiantes et des services étudiants (AESE) pour les aider à réussir.
Face à l’importance grandissante de ces initiatives, il devient essentiel d’examiner la façon dont elles sont offertes et s’il existe un cadre organisationnel idéal. Un nouveau rapport, Appuyer la réussite des élèves : le rôle des services aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario , publié par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) nous dit que l’élément le plus important de la prestation de services étudiants efficaces est la culture institutionnelle et non pas la structure. Les établissements qui adoptent une approche collaborative axée sur la réussite peuvent s’attendre à des solutions plus novatrices et efficaces.
Description du projet
Les définitions d’AESE varient légèrement d’un établissement à l’autre, mais elles incluent généralement le développement de la communauté, le counseling, des services d’orientation, de santé, d’accessibilité, de carrière et d’emploi, le développement des aptitudes à l’apprentissage et des services à une population étudiante diversifiée, ce qui peut englober les étudiants adultes, les étudiants autochtones et les étudiants étrangers.
L’étude nous donne un aperçu des structures formelles et informelles qui caractérisent les AESE des établissements postsecondaires de l’Ontario ainsi que des perceptions de leur rôle pour ce qui est d’appuyer la réussite étudiante. Quatorze établissements (collèges et universités) ont partagé leurs données dans le cadre d’entrevues, de groupes de discussion et de visites sur place. Comme il existe peu de recherches dans ce domaine, et plus particulièrement en Ontario, les établissements ont dû se fier à des sources internationales pour orienter leurs politiques et pratiques. Les programmes d’AESE ont fait l’objet d’un certain nombre d’études récentes du COQES, et en particulier d’une série d’études qui a ciblé 18 programmes individuels dans des universités et collèges de l’ensemble de la province.
Constatations
Bien qu’il n’y ait pas de structure organisationnelle universelle pour les AESE, il est important que ces services aient une voix au niveau supérieur de l’administration afin de s’assurer qu’ils sont ancrés dans la vision globale de l’établissement. Selon de nombreux membres du personnel des AESE, le corps professoral ne comprend pas le rôle joué par leur programme ou initiative pour appuyer la réussite des étudiants. En organisant des séances de discussion ouverte et d’autres initiatives de collaboration, de nombreux établissements ont ouvert la porte à la communication et commencé à promouvoir les partenariats ainsi qu’à encourager l’innovation entre le corps professoral et le personnel.
Un autre partenaire important de la prestation efficace des programmes d’AESE est la communauté étudiante même. Les établissements qui souhaitent l’apport des étudiants et qui acceptent volontairement d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes en tirent des avantages énormes en favorisant des relations positives avec les associations étudiantes et une participation accrue aux programmes de mentorat et de leadership.
Avec les changements démographiques que connaît la population étudiante, le besoin de programmes et de services de soutien continue de croître et une aide gouvernementales est souvent disponible à cet égard. Cependant, il est essentiel que tout programme mis en œuvre grâce au soutien financier du gouvernement soit intégré à la vision générale de l’établissement, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de fonds ponctuels ou à court terme. Autrement, il est possible que les décisions prises ne soient que le reflet d’un « moment précis » et non d’objectifs à long terme.
Ce rapport a été rédigé par Tricia A. Seifert, Christine Arnold, Jeff Burrow et Angel Brown de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto.