Sommaire de la recherche
Qu’attendent les étudiantes et étudiants de l’université? Ces attentes sont-elles comblées? Qu’attend le corps professoral de la population étudiante? Celle-ci réussit-elle à combler ces attentes ou devrait-elle les combler? Dans quelle mesure les attentes du corps professoral influent-elles sur celles des étudiantes et des étudiants et sur leur expérience globale? C’est à ces questions que tente de répondre un nouveau rapport que publie le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur intitulé Attentes, mésententes et déceptions : Analyse des écarts révélés par les enquêtes NSSE, BCSSE et FSSE, écrit par Maureen Mancuso, Serge Desmarais, Kelly Parkinson et Brian Pettigrew de l’Université de Guelph.
À partir de l’Enquête nationale sur la participation étudiante (NSSE), de la Beginning College Student Engagement Survey (BCSSE) et de la Faculty Survey of Student Engagement (FSSE), les auteurs mesurent les écarts entre l’expérience et les attentes. Entre la BCSSE (qui recueille des données sur les attentes des étudiantes et des étudiants au début de leurs études universitaires) et la NSSE (qui mesure l’engagement des étudiantes et des étudiants pendant la première année) se trouve l’ « écart de déception » qui indique l’écart entre l’expérience des étudiantes et des étudiants et leurs attentes initiales. Entre la NSSE et la FSSE (qui sonde les membres du corps professoral pour connaître leurs impressions sur les expériences et les motivations des étudiantes et des étudiants) se trouve l’ « écart de mésentente », qui mesure l’écart entre ce que le corps professoral pense que la population étudiante devrait accomplir et ce que celle-ci accomplit réellement ou accomplira.
La recherche révèle que dans la plupart des cas, l’expérience des étudiantes et des étudiants de première année d’université ne correspond pas à leurs attentes. Les étudiantes et étudiants sont surtout déçus des interactions avec les membres du corps professoral, et notamment de la fréquence des communications avec eux dans la salle de classe et à l’extérieur de celle-ci et de leur disponibilité pour des rencontres de planification de carrière. Par ailleurs, les membres du corps professoral se sont dits satisfaits de leurs interactions globales avec la population étudiante.
Au sujet des auteurs
Maureen Mancuso est professeure de sciences politiques à l’Université de Guelph.
Serge Desmarais est professeur de psychologie à l’Université de Guelph.
Kelly Parkinson est analyste de recherche au bureau du registraire de l’Université de Guelph.
Brian Pettigrew est vice-recteur associé, recherche institutionnelle et planification, à l’Université de Guelph.