Comprendre les déterminants de la persévérance et de la réussite scolaires à l’université : Examen des données de quatre universités ontariennes

La réussite scolaire au secondaire accroît les chances d’obtenir un diplôme universitaire

Au Canada, beaucoup d’études se sont concentrées sur la détermination des obstacles qui entravent l’accès à l’université, mais on en connaît beaucoup moins sur les facteurs de la réussite des étudiants et de leur capacité à terminer leurs études une fois inscrits, que l’on appelle la persévérance scolaire. Une nouvelle étude commandée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) révèle que les notes obtenues au secondaire sont le principal indicateur de la persévérance et de la réussite scolaires.

Le rapport Comprendre les déterminants de la persévérance et de la réussite scolaires à l’université : Examen des données de quatre universités ontariennes révèle que les caractéristiques telles que le sexe et le programme choisi sont des facteurs beaucoup moins déterminants de la réussite et de la persévérance scolaires.

Description du projet

L’étude s’est fondée sur un riche éventail de données tirées des dossiers administratifs des étudiants de quatre universités ontariennes de 1994 à 2006, de données de demande d’admission provenant du Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (CDAUO), des caractéristiques des quartiers tirées des recensements de 1996, 2001 et 2006, ainsi que des caractéristiques des écoles secondaires de 2000 à 2003 fournies par le ministère de l’Éducation de l’Ontario.

Pour évaluer la persévérance et la réussite scolaires des étudiants, le rapport se concentre sur les moyennes cumulatives et les crédits obtenus après deux années d’études, les abandons après la première ou la deuxième année et les diplômes obtenus à l’intérieur d’une période de six ans.

Conclusions

Tout au long de la période relativement longue de collecte des données, les résultats relatifs à toutes les mesures de réussite et de persévérance ont été généralement constants. L’étude révèle que les facteurs socioéconomiques plus vastes sont également des facteurs prédictifs de faible valeur de la réussite. Bien que les recherches actuelles tendent à montrer que les étudiants de quartiers défavorisés soient moins enclins à faire une demande d’admission à l’université, ce facteur a peu d’incidence sur leurs résultats ou leurs chances d’obtenir leur diplôme une fois qu’ils ont été admis.

Il reste beaucoup à faire pour connaître les facteurs de l’incidence importante des notes obtenues au secondaire sur la réussite scolaire à l’université. L’étude tend à montrer qu’un certain nombre des facteurs mentionnés ci-dessus, notamment le revenu et la scolarité des parents, pourraient être communs à la réussite tant au secondaire qu’à l’université.

Une publication récente du COQES, intitulée Accès à l’éducation postsecondaire : Comparaison entre l’Ontario et d’autres régions décrit en détail les rapports étroits entre le niveau de scolarité des parents et l’accès à l’enseignement postsecondaire (EPS), mais ces effets ne semblent pas influer sur la réussite et la persévérance scolaires une fois l’étudiant admis à l’université.

Le rapport a été rédigé par Martin D. Dooley, A. Abigail Payne et A. Leslie Robb, de l’Université McMaster.