Les étudiants nés à l’étranger sont plus susceptibles de poursuivre des études postsecondaires
Une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur constate que les étudiants nés à l’extérieur du Canada sont plus susceptibles d’aller au collège et à l’université que les étudiants nés au Canada. Selon l’étude Comprendre les écarts dans la participation aux études postsecondaires en fonction du revenu et du lieu de naissance : le rôle du choix de cours et du rendement au secondaire , les étudiants nés à l’étranger , en particulier ceux des quartiers à revenu élevé , étaient également beaucoup plus susceptibles de s’inscrire à l’université qu’au collège.
Description du projet
L’étude utilise un ensemble de données longitudinales du ministère de l’Éducation sur plus de 135 000 élèves inscrits en 9e année en 2005-2006. Les données comprennent de l’information sur les crédits visés et obtenus dans les volets théorique et appliqué ainsi que sur les notes , et elles indiquent également si un diplôme a été obtenu ou non et si les élèves ont présenté une demande ou se sont inscrits dans un établissement postsecondaire ontarien financé par les fonds publics après le secondaire. Les données comprenaient également des renseignements démographiques , dont le sexe , l’année de naissance , le lieu de naissance et le code postal à la maison. L’information sur le code postal a été liée aux données du Recensement de 2006 afin de déterminer le niveau de revenu des quartiers. Les chercheurs avaient également accès à de l’information , au niveau de la cohorte , sur les notes obtenues aux tests normalisés de mathématiques et de lecture de 6e année.
Conclusions
Les étudiants nés au Canada et habitant un quartier à faible revenu sont moins susceptibles que les autres de s’inscrire au collège ou à l’université. Près de 45 % d’entre eux ne font pas d’études postsecondaires. Les étudiants nés à l’étranger et habitant un quartier à faible revenu s’inscrivent aux études postsecondaires dans des proportions semblables à celles des étudiants nés au Canada et qui vivent dans un quartier à revenu élevé.
Les auteurs se demandent également si les élèves profitent de la souplesse du curriculum du secondaire de l’Ontario. La plupart des cours du secondaire sont offerts soit au niveau théorique (volet préuniversitaire ou précollégial) soit au niveau appliqué (volet précollégial) , mais malgré la possibilité de combiner et d’apparier des cours des deux volets , la plupart des élèves s’en tiennent à un seul volet.
Peu importe le lieu de naissance , le choix de cours et le rendement scolaire en 9e année sont des facteurs déterminant de la participation aux études postsecondaires. Les élèves peuvent encore passer d’un volet à l’autre en 9e et 10e année. Les auteurs disent que cela soulève une question importante pour les parents , les écoles et le gouvernement : « Si les élèves ne réussissent pas bien durant leur première année d’études secondaires , comment pouvons-nous les aider à se reprendre en main et à relever les défis qui se posent dès le départ? »
Les auteurs de Comprendre les écarts dans la participation aux études postsecondaires en fonction du revenu et du lieu de naissance : le rôle du choix de cours et du rendement au secondaire sont Martin D. Dooley , A. Abigail Payne et Leslie Robb , de l’Université McMaster.