Concordance entre les titres d’études postsecondaires et le marché du travail en Ontario

Le rapport Concordance entre les titres d’études postsecondaires et le marché du travail en Ontario a été rédigé par Julia Colyar, Sarah Brumwell et Janice Deakin du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.

Les titres d’études actuels de l’Ontario concordent avec les besoins du marché du travail

Alors que l’offre de titres d’études postsecondaires de la province s’élargit, un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), en partenariat avec la Société de recherche sociale appliquée (SRSA), conclut que les diplômes actuellement disponibles dans les collèges et universités de l’Ontario offrent des résultats positifs sur le marché du travail pour les diplômés et répondent aux besoins des employeurs. Les taux d’inscription et d’obtention de diplômes stables entre les différents titres d’études indiquent que les étudiants considèrent que les titres d’études de l’Ontario ont de la valeur et leur permettent d’améliorer les perspectives d’emploi. La cohérence évidente dans les taux d’emploi et les revenus moyens montre que l’offre de diplômés de l’Ontario répond aux besoins des employeurs. La Concordance entre les titres d’études postsecondaires et le marché du travail en Ontario est une composante de l’examen du COQES sur l’expansion des titres d’études diplômes dans le secteur collégial. Des rapports antérieurs ont examiné l’histoire de l’expansion des titres de compétence en Ontario et les répercussions potentielles sur les coûts de l’expansion des grades de trois ans aux collèges.

« Il est essentiel d’apporter des réponses et des renseignements clairs sur tous les titres d’études aux intervenants du marché du travail de l’Ontario, notamment les étudiants, les familles, les établissements et les employeurs. »

En avril 2022, le ministère des Collèges et Universités (MCU) a annoncé une expansion des grades de baccalauréat proposés dans les collèges publics pour inclure de nouveaux programmes de trois ans menant à un diplôme et augmenter le nombre de programmes de quatre ans menant à un diplôme dans des secteurs clés. Les facteurs du marché du travail étant identifiés comme une motivation importante pour ce changement, ce rapport examine la concordance entre les titres d’études de l’Ontario et l’économie. Le rapport utilise des données administratives et les derniers indicateurs de rendement clés (IRC) fournis par le MCU et la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT) de Statistique Canada.

Les résultats en matière d’emploi varient par niveau d’études et établissement, les meilleurs résultats étant obtenus par les diplômés ayant des titres d’études de niveau avancé. En moyenne, les titulaires de grades universitaires gagnent plus d’argent trois ans après l’obtention du diplôme que les titulaires de grades, de diplômes ou diplômes niveau avancé et de certificats d’études collégiales. L’obtention de prestations d’assurance-emploi (AE) est inversement associée au type de titre d’études; les diplômés d’université ont bénéficié moins souvent de prestations d’AE trois ans après l’obtention du diplôme que ceux ayant obtenu un grade, un diplôme, un diplôme niveau avancé ou un certificat d’études collégiales.

Les données tirées de cette analyse indiquent que l’initiative d’expansion des grades du gouvernement n’est pas nécessaire pour répondre aux besoins des employeurs et que les diplômés continuent de réussir sur le marché du travail avec des taux d’emploi situés bien au-dessus de 80 %, six mois après l’obtention du diplôme. En particulier, les taux d’inscription à un diplôme de collège sont demeurés constants malgré une nette augmentation dans le nombre des programmes offerts ces dernières années. Avec la nouvelle politique mise en place, les chercheurs et les responsables de la politique devraient porter leur attention sur ses répercussions potentielles sur les étudiants, les employeurs, les établissements et le gouvernement dans les années à venir.

Le rapport propose les recommandations suivantes au gouvernement et aux universitaires :

  • Donner une définition et une description claires pour tous les types de baccalauréats en Ontario. Les baccalauréats de trois ans sont un nouveau titre d’études du système collégial et compliquent davantage la situation des études postsecondaires en Ontario. Notre analyse confirme que la valeur accordée par les employeurs et les étudiants aux titres d’études varie selon l’établissement, le niveau et la durée du programme. Avec un nouveau titre d’études dans le système, les étudiants et les employeurs ont besoin de renseignements clairs sur les différences entre les baccalauréats de trois ans et ceux de quatre ans, et entre les diplômes universitaires et les diplômes dans des domaines d’études appliquées. Ces différences doivent être clairement énoncées dans le Cadre de classification des titres d’études de l’Ontario (CCTO).
  • Analyser les taux d’inscription et la réussite des diplômés sur le marché du travail pour les nouveaux programmes menant à un baccalauréat. Les taux d’inscription et la réussite des diplômés pour les nouveaux grades d’études collégiales de trois ans doivent être examinés par rapport aux autres titres d’études afin de comprendre la demande pour ces programmes au niveau postsecondaire et sur le marché du travail. Les analyses doivent être étendues pour inclure le domaine, l’industrie et la région.
  • Se concentrer sur les résultats en matière d’emploi à long terme des titulaires de grades de trois ans afin d’étudier la valeur des grades à plus court terme dans des domaines d’études appliquées au cours d’une carrière.
  • Examiner l’incidence de la mise en place du nouveau grade d’études collégiales de trois ans sur la perception de la valeur d’autres titres d’études.