Les ateliers en sciences de la santé mettent l’accent sur la collaboration
Pour offrir des soins et des traitements efficaces aux patients, la collaboration des professionnels de la santé provenant d’un certain nombre de disciplines est nécessaire. Il est toutefois difficile d’enseigner les compétences de base nécessaires pour travailler efficacement en équipe et en collaboration à de vastes groupes d’étudiants qui étudient des sujets différents et qui ont une expérience clinique limitée. Il ressort d’une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur que, au sein d’un grand groupe, les étudiants en sciences de la santé inscrits à différents programmes ont réussi à apprendre les composants clés de la collaboration interprofessionnelle grâce à des ateliers. À la fin de ces séances, les étudiants se sont rendu compte de l’importance du travail d’équipe, de la communication efficace et d’un milieu de travail respectueux.
Description du projet
L’étude qualitative porte sur 129 étudiants inscrits à cinq programmes de premier cycle en sciences de la santé à l’Université McMaster, qui ont assisté de plein gré à des ateliers axés sur le développement des compétences clés en matière de collaboration efficace. Les ateliers abordaient surtout les besoins des enfants atteints du syndrome de Down et d’autisme, car les soins offerts à ces patients requièrent la collaboration des professionnels. Durant les ateliers, les étudiants ont échangé les uns avec les autres, ont visionné des vidéos sur l’efficacité du travail d’équipe en milieu pédiatrique, ont posé des questions sur les conditions cliniques et ont débattu à ce sujet. De plus, cinquante-cinq étudiants ont assisté à un atelier animé, lequel prévoyait une discussion dirigée sur le travail d’équipe interprofessionnel. À la fin des ateliers, les étudiants ont participé à des discussions semi-structurées en groupe.
Conclusions
Les étudiants se sont rendu compte de l’importance de la collaboration, pour les familles des patients, les professionnels des soins de santé et le système de santé dans son ensemble. Même si aucune différence notable n’a été constatée chez l’apprentissage des étudiants entre les deux types d’ateliers, les étudiants ayant participé aux séances non animées ont indiqué qu’ils auraient préféré profiter d’un plus grand nombre de débats dirigés sur la pratique interprofessionnelle. Les étudiants ayant participé aux séances non animées ont également affirmé que les groupes de discussion ont été propices aux échanges et à l’apprentissage. Néanmoins, cela n’a pas été le cas pour les étudiants du groupe animé.
Les auteurs soulignent qu’il est possible d’adapter le modèle facilement afin de répondre aux besoins d’une vaste gamme d’états de santé, de milieux et de structures d’équipe.
Enseignement clinique de compétences en évaluation interprofessionnelle du développement de l’enfant auprès de groupes nombreux a été rédigé par Teresa Carter, Eileen Hanna, Marilyn Swinton, Université McMaster.