Examen du rôle des caractéristiques sociodémographiques dans l’abandon des études postsecondaires et les résultats sur le marché du travail a été rédigé par Ken Chatoor et Ryan Tishcoff, Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.
Les étudiant·es qui se heurtent à des obstacles pour accéder à l’enseignement postsecondaire affichent également des taux d’achèvement plus faibles et de moins bons résultats en matière d’emploi après l’obtention de leur diplôme.
La force du système d’éducation postsecondaire (EPS) de l’Ontario est liée à la fois à l’accès équitable des étudiant·es aux collèges et universités et à la réussite des diplômé·es sur le marché du travail. Si la recherche a montré que l’accès à l’EPS diffère selon les caractéristiques sociodémographiques, on en sait moins sur les expériences des étudiant·es pendant et après leurs études et sur leur entrée ultérieure sur le marché du travail. De nouveaux outils et ensembles de données disponibles à Statistique Canada permettent aux chercheurs·euses d’étudier l’accès et la réussite des étudiant·es de manière plus complète.
Dans le prolongement de son rapport 2023, qui examine les liens entre les taux d’abandon des études postsecondaires et les résultats sur le marché du travail, le COQES s’est associé à la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) pour examiner les taux d’achèvement des études postsecondaires et les résultats sur le marché du travail des étudiants en fonction de caractéristiques socioéconomiques et économiques clés, notamment l’identité autochtone ou raciale, les situations de handicap et la structure du ménage. Cette étude s’est appuyée sur la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT) de Statistique Canada et sur ses différents liens. L’analyse a utilisé trois échantillons : les étudiant·es à temps plein qui se sont inscrit·es à des programmes de diplôme, de certificat ou de premier cycle dans les établissements publics de l’Ontario entre 2011 et 2014; un échantillon de recensement de 2016; et un sous-ensemble d’étudiant·es qui ont reçu une aide financière au cours de leur première année d’études.
Les résultats ont mis en évidence d’importantes disparités. Les étudiant·es autochtones, noir·es et originaires d’Asie occidentale présentaient des taux plus élevés d’abandon des études et figuraient parmi ceux qui gagnaient le moins un an après avoir quitté l’enseignement postsecondaire. De même, les étudiant·es handicapé·es ont connu des taux d’abandon plus élevés sur une période de six ans et des revenus parmi les plus faibles après l’obtention de leur diplôme. En outre, la structure du ménage est apparue comme un facteur essentiel, influençant à la fois les taux d’abandon et les revenus, en particulier pour les étudiant·es bénéficiant d’une aide financière.
Ces résultats soulignent que de nombreux étudiant·es qui rencontrent des obstacles en commençant l’enseignement postsecondaire sont également confrontés à des difficultés aggravées tout au long de leur parcours universitaire et au-delà. Ces personnes ont moins de chances d’obtenir un diplôme et d’obtenir des résultats positifs sur le marché du travail, ce qui indique un besoin urgent de soutien et d’interventions ciblés pour assurer un accès équitable et la réussite de chaque étudiant·e du système d’éducation postsecondaire de l’Ontario.