Exposé des conséquences des perturbations causées par la COVID-19 sur l’accès au postsecondaire en Ontario durant la deuxième année scolaire de la pandémie (2020-2021)

L’Exposé des conséquences des perturbations causées par la COVID-19 sur l’accès au postsecondaire en Ontario durant la deuxième année scolaire de la pandémie (2020-2021) a été écrit par Kelly Gallagher-Mackay et Robert S. Brown avec Christine Corso et George Tam en collaboration avec le département de recherche du Toronto District School Board.

Amélioration des taux de diplomation et de confirmation des études postsecondaires pour de nombreux élèves du TDSB pendant la COVID-19, alors qu’un retard plus important se fait sentir pour certains autres élèves

Les inquiétudes concernant l’apprentissage des étudiants et leur capacité à progresser en raison des perturbations éducatives liées à la pandémie de COVID-19 ont été nombreuses. Un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) révèle que, globalement, les répercussions des perturbations éducatives sur les parcours postsecondaires n’ont pas été aussi dramatiquement négatives que beaucoup le craignaient.

L’Exposé des conséquences des perturbations causées par la COVID-19 sur l’accès au postsecondaire en Ontario durant la deuxième année scolaire de la pandémie (2020-2021) s’appuie sur les rapports précédents du COQES qui ont étudié les répercussions de la COVID sur les taux de diplomation au secondaire et les transitions au postsecondaire des élèves qui se trouvaient en 12e année lorsque les perturbations éducatives liées à la pandémie ont commencé. Ce rapport se fonde sur trois années de données provenant de l’ensemble de données annuelles sur la mobilité des élèves du Toronto District School Board (TDSB), et permet de suivre les demandes d’admission au postsecondaire des élèves sur une période de trois ans : l’année de référence (2018-19), l’année scolaire 1 de COVID (2019-20) et l’année scolaire 2 de COVID (2020-21). L’ensemble de données a été lié à 11 autres ensembles, dont le recensement des étudiants, des données administratives complètes et des registres de demandes d’admission des étudiants dans les collèges et/ou les universités. Le rapport se sert de mesures de progrès clés, notamment les notes de 12e année, l’obtention d’un diplôme d’études secondaires et l’accès aux études postsecondaires.

L’analyse de ces données a permis de faire ressortir cinq grandes conclusions :

  • Les notes des élèves de 12e année ont augmenté de façon spectaculaire pendant la pandémie.
  • Les élèves étaient plus susceptibles d’obtenir leur diplôme et d’accepter leurs offres d’admission à l’université.
  • Les élèves ayant eu un niveau de réussite « moyen » par le passé (c.-à-d. qu’ils ont réussi tous leurs cours sans n’avoir jamais obtenu de A) ont connu la plus forte hausse en matière de confirmation d’études universitaires.
  • Les élèves de sexe masculin, de première génération et issus de nombreux groupes raciaux ont vu leur accès aux études postsecondaires s’améliorer.
  • Les élèves ayant des besoins d’éducation particuliers ont connu de plus grandes difficultés liées à la COVID-19.

Bien que les conclusions de ce rapport soient généralement positives, certains aspects restent préoccupants. Les élèves ayant des besoins particuliers, qui représentent une proportion importante – et croissante – des élèves du TDSB, ont dû relever des défis plus importants et auront probablement besoin d’un soutien accru pour inverser cette tendance.

Ce rapport soulève la question de savoir si les améliorations des mesures traditionnelles des progrès scolaires se traduisent par une amélioration des compétences et des connaissances fondamentales des élèves. On peut s’inquiéter du fait que, malgré des notes en hausse, les étudiants ont pu rencontrer des difficultés d’apprentissage au cours des années de la pandémie. Si les établissements postsecondaires ne peuvent évaluer les notes des étudiants entrants comme ils le faisaient par le passé, ils devront possiblement déterminer d’autres façons d’évaluer le niveau de préparation des étudiants et leur fournir les soutiens appropriés. Pour mieux comprendre la nécessité et l’efficacité des soutiens éducatifs, il faudra disposer plus rapidement de données de meilleure qualité au niveau du système pour toutes les étapes de l’éducation formelle, y compris les transitions postsecondaires.