Inscription à l’enseignement postsecondaire en Ontario : Examen des tendances récentes pour éclairer la politique et la planification

Inscription à l’enseignement postsecondaire en Ontario : Examen des tendances récentes pour éclairer la politique et la planification a été rédigé par Sophie Lanthier, Alana Button et Amy Kaufman.

Les inscriptions dans l’enseignement postsecondaire en Ontario devraient augmenter de 45 %, ce qui nécessitera 225 000 places supplémentaires d’ici à 2046.

La demande de places dans l’enseignement postsecondaire en Ontario devrait augmenter de 45 % au cours des 24 prochaines années, ce qui nécessitera 225 000 places supplémentaires. Ces augmentations d’inscriptions s’ajoutent aux pressions auxquelles le secteur est déjà confronté : gel des frais de scolarité, stagnation des subventions de fonctionnement, restrictions sur les inscriptions d’étudiant·es étrangers et modèle de financement qui limite la croissance des inscriptions. Le ministre des Collèges et Universités, de l’Excellence en recherche et de la Sécurité (MCUERS) et les établissements d’enseignement postsecondaire se trouvent dans une position délicate lorsqu’ils planifient ces futures augmentations d’inscriptions et élaborent la quatrième génération d’accords stratégiques de mandat.

À l’aide des données du MCURES et de Statistique Canada, le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) a analysé les données relatives aux inscriptions dans les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario de 2015 à 2022, identifiant les tendances nationales en matière d’inscriptions afin d’éclairer la planification future des établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario. L’analyse du COQES a révélé que les étudiant·es sont de plus en plus âgé·es, diversifié·es et féminins. Les inscriptions dans les universités ont augmenté pour tous les diplômes entre 2015 et 2022. Dans les collèges, le nombre total d’inscriptions nationales a diminué, mais les baisses se sont concentrées sur les programmes inférieurs au baccalauréat. Les inscriptions aux programmes STGM ont augmenté dans les collèges et les universités.

Il est d’autant plus important de s’attaquer à la baisse des inscriptions dans les collèges nationaux que le gouvernement fédéral a récemment modifié la politique relative aux étudiant·es étrangers, ce qui a de graves répercussions sur la viabilité financière des établissements publics de l’Ontario, en particulier les collèges. L’augmentation des inscriptions en STGM correspond à la promotion des disciplines STGM par le gouvernement de l’Ontario et à l’expansion du secteur technologique, mais le lancement et le fonctionnement de ces programmes sont coûteux.

Le taux de participation à l’EPS en Ontario est élevé, les étudiant·es de tous les groupes sociodémographiques étant en mesure de suivre une EPS de haute qualité qui débouche sur de bons résultats sur le marché du travail pour les diplômé·es. Toutefois, en l’absence de planification et de financement pour les 225 000 nouvelles places d’EPS nationales estimées nécessaires d’ici 2046, les étudiant·es de l’Ontario risquent de se retrouver dans un environnement très concurrentiel et de ne pas avoir accès aux programmes préférés.

L’analyse historique du COQES suggère que l’augmentation des demandes d’inscription ne sera pas répartie uniformément entre les diplômes, les programmes ou les secteurs. La planification stratégique fondée sur des tendances telles que celles qui ressortent de l’analyse du COQES sera cruciale pour gérer les demandes prévues pour le système d’éducation postsecondaire de l’Ontario, tant en termes de coûts que de capacité.