Le rôle des organismes de financement intermédiaires dans l’amélioration de la qualité et de la viabilité de l’enseignement supérieur

Résumé de l’intervenant 

Les universités affiliées et fédérées sont des acteurs utiles au sein du système postsecondaire ontarien

On compte en Ontario 16 universités affiliées et fédérées qui, jadis régies par une église, se sont associées à l’une des universités subventionnées par l’état dans la province à titre d’établissements d’enseignement essentiellement laïcs. D’après une nouvelle étude publiée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), de tels établissements d’enseignement procurent une expérience pédagogique particulière et constituent des acteurs potentiellement utiles au sein d’un système provincial de l’enseignement supérieur où une différenciation accrue est recherchée.

Consultez notre page consacrée à la viabilité pour en apprendre davantage sur les recherches du COQES à ce sujet.

Description du projet

Le document Les universités affiliées et fédérées en tant que sources de différenciation universitaire permet d’examiner le rôle que jouent ces établissements d’enseignement au sein du système postsecondaire de même que leur contribution à la différenciation de ce système en Ontario. Ce document, axé sur les établissements d’enseignement affiliés dont les étudiants sont inscrits principalement à des programmes d’enseignement laïcs plutôt qu’à des programmes de théologie, comporte des entrevues menées auprès de 12 recteurs de ces établissements d’enseignement, un examen des documents qui proviennent des sites Web des établissements d’enseignement, ainsi que des analyses des données du National Survey of Student Engagement (NSSE).

Constatations

Les universités Carleton, Laurentienne, d’Ottawa, de Toronto, de Waterloo et Western comptent chacune un ou plusieurs établissements d’enseignement affiliés ou fédérés qui proposent essentiellement des programmes laïcs. Ces établissements présentent, entre autres, les caractéristiques types (quoique non universelles) suivantes : ils sont axés en grande partie sur les étudiants de premier cycle et les arts libéraux, ils accordent une place importante au sentiment d’appartenance, et ils attachent la même importance à l’enseignement qu’à la recherche. De fait, les personnes interviewées ont déclaré en majorité que l’enseignement constituait leur priorité, et les membres du corps professoral sont embauchés selon leur capacité et l’intérêt qu’ils nourrissent en matière d’enseignement.

Il s’agit d’établissements d’enseignement qui offrent également une expérience pédagogique à l’échelle réduite : presque toutes les personnes en entrevue ont invoqué les données sur les petits groupes en tant que caractéristiques particulières importantes de leurs établissements d’enseignement. Souvent, de tels établissements sont également des lieux d’innovation pédagogique en matière d’enseignement et d’apprentissage, et ils peuvent intégrer un engagement envers la justice sociale et le service communautaire inspiré de leur héritage religieux.

LAux cinq établissements d’enseignement qui déclarent des données dans le contexte du NSSE, les notes relatives aux rapports entre les étudiants et le corps professoral et à un milieu propice sur le campus surpassent celles de la plupart des universités subventionnées par l’état, ce qui est en phase avec les affirmations formulées par de nombreuses personnes en entrevue quant à l’expérience pédagogique à échelle réduite qu’ils procurent.

Recommandations

À ses tout débuts, le Cadre stratégique pour la différenciation du gouvernement de l’Ontario prêtait attention à chacune des universités subventionnées par l’état dans l’ensemble. D’après l’auteur du document, maintenant que ce cadre stratégique évolue, il serait raisonnable de parvenir jusqu’au rôle joué par les universités affiliées dans l’offre d’une expérience particulière au sein du système ontarien de l’enseignement supérieur. L’auteur ajoute que le gouvernement de l’Ontario devrait être en mesure de discuter en toute franchise avec les universités mères des moyens par lesquels protéger cet élément de différenciation dans un contexte de priorités concomitantes.

De plus, les décideurs devraient envisager des moyens par lesquels discerner et favoriser d’autres modèles d’innovation pédagogique dans chacune des universités subventionnées par l’État en Ontario. Il est possible que la mise à l’essai de stratégies novatrices d’enseignement et d’apprentissage, comme celles mises en relief par les universités affiliées et fédérées, devienne une importante stratégie de rehaussement de la qualité globale de l’enseignement et de l’apprentissage au premier cycle.

L’auteur du document Les universités affiliées et fédérées en tant que sources de différenciation universitaireest David Trick, président de David Trick and Associates Inc., une firme d’experts-conseils en stratégies et en gestion de l’enseignement supérieur​