Les microcertifications d’études supérieures offertes en Ontario : que nous révèlent les données probantes?

Les microcertifications d’études supérieures offertes en Ontario : que nous révèlent les données probantes? a été rédigé par Jackie Pichette et Rachel Courts du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.

Les microcrédits peuvent aider à améliorer les compétences de la population ontarienne, mais ils sont moins prometteurs en tant que point d’entrée pour un perfectionnement ou une formation complète.

Une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) donne un aperçu de la manière dont les microcrédits répondent aux besoins changeants des apprenants d’aujourd’hui dans la province. L’Ontario s’est imposé très tôt comme un leader dans le domaine des microcrédits. La province a réalisé des investissements importants dans l’élaboration de programmes et la sensibilisation et a mis en place un cadre pour l’assurance de la qualité. Bien que les lacunes en matière de données empêchent une étude complète, les informations disponibles suggèrent qu’en Ontario, les microcrédits sont mieux adaptés au perfectionnement des compétences, c’est-à-dire qu’ils complètent les compétences et l’expérience des apprenants adultes par une formation ciblée. Les microcrédits sont moins prometteurs en tant que passerelle vers l’enseignement postsecondaire traditionnel grâce à l’accumulation progressive.

Dans le cadre de cette étude, le COQES examine les données relatives à l’offre, à la demande et aux résultats afin d’éclairer la planification institutionnelle et la stratégie gouvernementale concernant les programmes de microcrédits de l’enseignement postsecondaire de l’Ontario. Cette étude se concentre sur les microcrédits proposés par les établissements d’enseignement postsecondaire bénéficiant d’une aide publique, tout en reconnaissant l’existence d’autres prestataires opérant dans ce domaine. Elle s’appuie également sur 16 entretiens avec des représentants d’établissements, d’organismes de recherche et d’assurance qualité de l’Ontario, ainsi que de gouvernements et d’établissements extérieurs à la province.

Les conclusions du Rapport sur les microcrédits 2021 du COQES sont réaffirmées ici : ces crédits courts et ciblés fonctionnent mieux en complément des crédits de l’enseignement supérieur (par exemple, les diplômes et les baccalauréats). Les auteurs notent que même lorsqu’ils sont accumulés progressivement, les microcrédits ne semblent pas faciliter un accès plus équitable à l’enseignement postsecondaire que les diplômes traditionnels, et qu’ils n’ont pas les mêmes retombées économiques. Les conclusions de l’étude indiquent également que les microcrédits ne sont pas adaptés à la requalification complète des travailleurs qui changent d’industrie. Des interventions telles que les services de soutien intégrés ou les programmes d’éducation basés sur les compétences peuvent être mieux adaptées pour répondre à ces types de demandes.

Le rapport propose les recommandations suivantes pour améliorer la stratégie des microcrédits en Ontario :

  • Rassembler des données probantes
    • Données sur les microcrédits : en recueillant des données sur l’offre, la demande et les résultats, les établissements et le gouvernement de l’Ontario peuvent s’assurer que le financement des microcrédits est optimisé pour répondre aux besoins des différents groupes d’apprenants.
    • Données au niveau du système : le suivi des parcours des étudiants vers et à travers le système postsecondaire et le marché du travail permettrait au gouvernement et aux prestataires de services éducatifs d’explorer des stratégies pour servir les étudiants à toutes les étapes de leur parcours d’apprentissage tout au long de la vie. Cette approche peut inclure – mais n’est pas limitée à – des microcrédits.
  • Proposer une stratégie transparente axée sur le perfectionnement des compétences : des objectifs clairs en matière de microcrédits aideraient le secteur à concevoir des programmes permettant d’atteindre des objectifs communs et de garantir que les fonds limités alloués à l’éducation soient utilisés de la manière la plus efficace possible.