Les répercussions des tablettes électroniques sur les compétences en rédaction dans les cours de perfectionnement en anglais de niveau collégial

Les tablettes électroniques, un outil pratique pour l’enseignement de la rédaction

Selon une nouvelle étude publiée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), les tablettes électroniques en classe permettent une rétroaction immédiate et facilitent la collaboration. En outre, lorsqu’elles sont utilisées dans un cours de perfectionnement en rédaction au niveau collégial, elles contribuent à améliorer l’assiduité, la participation et les résultats.

Description du projet

Dans le cadre de l’étude intitulée  Les répercussions des tablettes électroniques sur les compétences en rédaction dans les cours de perfectionnement en anglais de niveau collégial , les chercheurs se sont penchés sur l’incidence de l’utilisation de tablettes électroniques dans un cours d’appoint en rédaction ne donnant pas droit à un crédit au Collège Seneca à l’intention des étudiants qui avaient besoin d’améliorer leurs compétences en anglais écrit. 
Au moyen d’un logiciel appelé DyKnow, les étudiants pouvaient remettre leurs travaux écrits, collaborer entre eux et avec les enseignants et voir leurs travaux affichés devant toute la classe de façon anonyme pour discussion. Plus de 250 étudiants ont suivi le cours sur trois semestres en 2011 et en 2012. La moitié ont été placés dans un groupe utilisant les tablettes électroniques et la moitié dans un groupe n’employant pas cette technologie. L’étude repose sur des données touchant l’assiduité et les notes, de même qu’un sondage auprès du corps professoral. Elle comportait également un sondage facultatif auprès des étudiants, mais comme moins de 10 % d’entre eux y ont répondu, les résultats ne sont pas statistiquement significatifs. 

Constatations

Pendant les trois semestres, les étudiants qui utilisaient les tablettes électroniques ont obtenu des notes de près de 3 % supérieures à celles des autres étudiants et ont assisté à 4 % plus de cours. Les auteurs indiquent que, même si ces différences peuvent sembler minimes, elles donnent à penser qu’il serait utile de pousser les recherches sur l’utilisation de cette technologie en tant qu’outil d’enseignement. Ils soulignent que l’évolution constante des capacités des logiciels pourrait aussi avoir une incidence sur l’efficacité de ces appareils.

Les enseignants qui ont donné le cours ont indiqué que les tablettes facilitaient la présentation d’exemples de référence et les aidaient ainsi à établir les normes que les étudiants s’efforçaient ensuite d’atteindre. Ils estimaient également que les tablettes étaient utiles pour les séances individuelles d’enseignement dirigé et la prise de notes. Même si le sondage auprès des étudiants n’a pas mené à des résultats statistiquement significatifs, il a permis de recueillir certaines observations intéressantes. Tous les répondants ont indiqué que l’accès aux tablettes en classe avait amélioré leur expérience d’apprentissage comparativement aux autres cours d’anglais, un des étudiants mentionnant que cela lui avait donné davantage le goût d’assister à un cours d’anglais.

Les auteurs soulignent qu’une mesure donnée peut difficilement transformer le rendement et la participation des étudiants à elle seule. En fin de compte, la réussite des étudiants exige de multiples méthodes, dont la technologie, les communautés apprenantes, des échanges accrus entre le personnel enseignant et les étudiants et plus de counselling, une conclusion qui concorde avec les constatations issues de travaux de recherche antérieurs du COQES, dont le rapport Définir, mesurer et assurer la « réussite des étudiants » des collèges et universités de l’Ontario>, publié en 2011.

​Le rapport Les répercussions des tablettes électroniques sur les compétences en rédaction dans les cours de perfectionnement en anglais de niveau collégial a été rédigé par Andrew Schmitz et Irene Kanurkas du Collège Seneca.