Une étude s’intéresse aux cours de perfectionnement en communication dans le secteur collégial
La communication est une compétence essentielle à l’employabilité et de nombreux collèges ont mis en place des cours de perfectionnement en communication afin de renforcer ces compétences chez les étudiants admis au collège, mais qui ne possèdent pas le niveau de maîtrise de l’anglais attendu au collégial. Une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur examine l’efficacité de ces cours et suggère des façons d’améliorer la recherche ciblant plusieurs établissements dans le secteur collégial ontarien.
Description du projet
L’étude L’incidence de la formation de perfectionnement en communication sur les aptitudes linguistiques et la persévérance scolaire dans quatre collèges de l’Ontario a mesuré le rendement des étudiants à un test de communication normalisé (WritePlacer) administré avant et après le cours de perfectionnement en communication. L’étude porte également sur la persévérance scolaire tout au long de la première année universitaire des étudiants ayant suivi ce cours. Des 1 316 étudiants entrés au collège à l’automne 2012 et qui ont été classés comme ayant besoin de perfectionnement en anglais par leur établissement, 63 % ont subi le test WritePlacer avant et après le cours. Ils ont également répondu à un questionnaire démographique et permis aux chercheurs d’accéder à leur dossier scolaire au collège.
Constatations
Selon l’étude, 55 % des étudiants ont obtenu de meilleurs résultats au test WritePlacer qui a suivi le cours, bien que les auteurs reconnaissent que d’autres facteurs, tels que les travaux réalisés dans d’autres cours puissent avoir eu une incidence sur le rendement des étudiants.
L’étude constate également que les étudiants qui sont entrés au collège directement après leurs études secondaires étaient plus susceptibles d’obtenir une note élevée au test administré avant le cours. Ceux dont les notes étaient plus élevées étaient plus susceptibles de réussir le cours de perfectionnement en communication et, comme les étudiants qui n’étaient pas de première génération, étaient plus susceptibles d’obtenir de meilleurs résultats au test administré après le cours.
Les étudiants qui ont réussi le cours de communication étaient également plus susceptibles de poursuivre leurs études, comme d’ailleurs les étudiants qui arrivaient directement du secondaire et ceux dont la moyenne pondérée cumulative de la session d’automne était élevée.
Recommandations
Les auteurs sont d’avis qu’un test commun suivant l’admission pour le classement des étudiants réduirait les coûts des collèges de la province et reflèteraient mieux le langage et la structure du secteur collégial de l’Ontario. Ils soulignent également les défis rencontrés dans le cadre de recherches ciblant plusieurs établissements, y compris les processus d’examen de l’éthique divergents, la décentralisation des données dans les collèges et des différences entre les infrastructures de données des établissements. Ce dernier problème complique le partage des données sur les étudiants entre les collèges et, disent les auteurs, pourrait être réglé par la mise en place d’un processus commun d’accès aux données et d’extraction.
Ils soulignent également un clivage entre les données des secteurs secondaire et postsecondaire et mentionnent le Projet portant sur les mathématiques au niveau collégial et le Projet portant sur le rendement des étudiantes et étudiants au niveau collégial comme des modèles valables d’amélioration du transfert de données ainsi que la qualité de la recherche visant les secteurs secondaire et postsecondaire. « Ce besoin ne deviendra que plus urgent alors que le pourcentage d’élèves du secondaire qui s’inscrivent dans des établissements d’enseignement postsecondaire augmente d’année en année ».
Les auteurs de L’incidence de la formation de perfectionnement en communication sur les aptitudes linguistiques et la persévérance scolaire dans quatre collèges de l’Ontario sont Scott Bunyan du Collège Mohawk ainsi que Linda Jonker et Nicholas Dion du COQES.