La formation hybride en apprentissage peut produire des résultats similaires à ceux de la formation traditionnelle
en moins de temps
D’après un nouveau rapport publié par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), en combinant cours théoriques en ligne et apprentissage en classe, les programmes hybrides de formation en apprentissage peuvent obtenir des résultats comparables à ceux des programmes traditionnels en classe mais prendre environ deux fois moins de temps.
L’étude Méthode hybride d’enseignement collégial des métiers spécialisés : appuyer l’achèvement de la formation d’apprenti a porté sur le programme de formation des apprentis mécaniciens industriels de chantier (MIC) de deux collèges de l’Ontario et constaté qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les taux d’achèvement et de persévérance, les notes, et le degré de satisfaction et d’engagement des méthodes traditionnelles d’enseignement et d’un programme hybride.
Description du projet
L’étude, menée de 2011 à 2014, a examiné le programme des MIC du Collège Durham – un programme traditionnel d’enseignement en classe, d’une durée de trois ans, – et celui du Collège Sault – un programme hybride permettant aux étudiants de terminer leur formation en seulement 16 mois en s’inscrivant à des semestres consécutifs. Les deux programmes comprennent un stage pratique auprès d’un employeur ainsi que des études au collège. L’étude repose sur les moyennes pondérées cumulatives des étudiants, des données recueillies dans le cadre d’un sondage anonyme en ligne et des entrevues en groupes de discussion avec des étudiants, des employeurs et d’autres intervenants (notamment des enseignants, des administrateurs scolaires et un représentant du ministère de la Formation et des Collèges et Universités).
Conclusions
Il n’y avait pas de différences significatives entre les données démographiques des étudiants du programme traditionnel et ceux du programme hybride, mais l’étude montre toutefois que les étudiants-apprentis sont très différents des étudiants de niveau postsecondaire types. Tous les répondants au sondage travaillaient à temps plein, au moins la moitié avait des personnes à charge, aucun ne participait à des activités extrascolaires et leur moyenne d’âge était de 30 ans. Ces données démographiques coïncident avec les constatations d’autres recherches sur l’apprentissage, dont L’apprentissage en Ontario : Une analyse exploratoire, publiée par le COQES. Le programme hybride a été élaboré dans le but de répondre aux besoins de ce type unique d’étudiants en réduisant le temps requis et en offrant un horaire plus souple.
Le degré de satisfaction à l’endroit de la portion collégiale du programme d’apprentissage des MIC était élevé, les entrevues ont apporté des éclaircissements sur les nombreuses raisons pour lesquelles il est possible que les apprentis ne terminent leur programme ou n’obtiennent pas leur qualification de compagnon. Celles-ci comprennent la difficulté d’obtenir une expérience en cours d’emploi de qualité, la difficulté d’établir un équilibre entre les travaux de cours et un emploi à plein temps, et la valeur globale accordée à l’achèvement de la formation. Les entrevues ont également révélé un manque de communication entre les intervenants du processus. Ainsi, les intervenants du secteur collégial ne connaissaient pas les taux d’achèvement, les employeurs n’étaient pas au courant de l’évolution des exigences des programmes d’apprentissage et les apprentis ne connaissaient pas les incitatifs qui leur étaient offerts par le Ministère.
Les auteures de l’étude Méthode hybride d’enseignement collégial des métiers spécialisés : appuyer l’achèvement de la formation d’apprenti sont June MacDonald-Jenkins et Clair Cornish., Durham College.