Naviguer dans la transition de l’école au travail : La répercussion des activités et des services de développement de carrière sur les résultats des diplômé·es sur le marché du travail a été rédigé par Ken Chatoor, Hagar Effah, Haleemah Shah et Amy Kaufman, Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.
L’apprentissage par l’expérience, la mise en réseau et les services de soutien institutionnel sont essentiels pour permettre aux diplômé·es de passer de l’école à la vie active.
Bien qu’un diplôme de l’enseignement postsecondaire (EPS) permette d’améliorer les revenus, les avantages sociaux et d’autres indicateurs de qualité de l’emploi, il ne garantit pas une transition aisée vers le monde du travail. Plusieurs diplômé·es de l’enseignement postsecondaire, en particulier provenant de milieux en quête d’équité, ont du mal à s’établir sur le marché du travail immédiatement après l’obtention de leur diplôme. Les services et activités de soutien proposés par les établissements d’enseignement postsecondaire pendant cette période charnière de transition peuvent aider les diplômé·es à lancer leur carrière du bon pied.
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) a mené une étude pour déterminer les activités auxquelles les étudiant·es ont participé et leur efficacité dans le cadre de la transition entre l’école et le travail. Le COQES a mené une enquête auprès de 271 récent·es diplômé·es du baccalauréat de quatre ans des collèges ou universités de l’Ontario bénéficiant d’une aide publique et a interrogé 11 de ces récent·es diplômé·es. Les résultats indiquent que l’apprentissage par l’expérience, les ressources spécifiques au secteur et la mise en réseau sont les éléments les plus utiles à la réussite de la transition des diplômé·es vers le marché du travail.
L’apprentissage par l’expérience, tel que l’alternance et l’apprentissage intégré au travail, a fourni l’expérience nécessaire dans le secteur choisi par les diplômé·es pour les aider à se faire connaître auprès d’employeurs potentiels et à obtenir un emploi dans leur domaine après l’obtention de leur diplôme. Les ressources pratiques et sectorielles, y compris les ateliers sur la rédaction de CV, les compétences techniques et les techniques d’entretien d’embauche, sont les services de carrière qui ont été les plus utiles. La sensibilisation à ces aides à la transition de carrière et à leurs avantages pourrait être améliorée, car plusieurs participant·es à l’étude ne savaient pas que leur établissement les proposait. Enfin, la constitution de réseaux, en particulier pendant les stages, a été un élément crucial pour trouver un emploi de qualité après l’obtention du diplôme. Les diplômé·es qui ont tissé des liens sont non seulement plus susceptibles d’avoir un emploi, mais aussi de trouver dans leur domaine un travail qui réponde à leurs attentes et qui soit satisfaisant.
Les données du COQES ont également révélé une disparité, dans la mesure où les diplômé·es issu·es de groupes en quête d’équité ont connu des résultats nettement moins positifs en matière d’emploi. Cette importante constatation sera étudiée plus dans le cadre des futures recherches du COQES.