Plus de transparence est nécessaire en ce qui concerne la différenciation des programmes de politiques publiques
Au cours de la dernière décennie, le Canada a vu le nombre de programmes de politiques publiques et d’administration publique croître de façon spectaculaire. Un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur constate que bien que cette prolifération soit fondamentalement une bonne chose, une plus grande transparence sur les différences entre les programmes est nécessaire et davantage d’efforts doivent être déployés pour faire valoir ces différences auprès des étudiants et des employeurs éventuels.
Description du projet
Le rapport explore ce à quoi pourrait ressembler une politique officielle sur les écoles de politiques publiques en Ontario, en examinant la prolifération de ces programmes d’études, si une telle prolifération est souhaitable et ce qu’il faut faire pour s’assurer qu’une croissance future en Ontario sera bénéfique.
Politique officielle sur les écoles de politiques publiques a été élaboré à partir d’une analyse contextuelle sur Internet des composantes de base des programmes de politiques publiques au Canada, y compris les titres de compétences conférés, la durée des programmes, les cours obligatoires, la langue d’enseignement, la disponibilité de programmes conjoints, la possibilité d’études à temps partiel, l’apprentissage intégré au travail ainsi que la possibilité ou l’obligation de rédiger une thèse ou un mémoire de recherche. Un examen documentaire de l’analyse et de l’évolution des programmes en politiques publiques et en administration publique a été effectué et des entrevues avec des administrateurs universitaires et des directeurs de programme et d’écoles de politiques ou d’administration publiques ont été réalisées.
Conclusions
Les différences dans les programmes universitaires de politiques publiques en Ontario sont à la fois subtiles et importantes, et il y a lieu de les préciser et de les souligner à l’intention des étudiants et des employeurs éventuels. Les grades doivent refléter ces différences et il faut éviter les dédoublements incontrôlés, affirme l’auteur du rapport Mel Cappe. Les programmes et les écoles devraient promouvoir leurs points de convergence et de divergence, tandis que le gouvernement et les autres organismes pertinents doivent préciser les différences et promouvoir une meilleure compréhension des différentes forces et faiblesses de chaque programme.
Selon le rapport, rien ne laisse supposer que la concentration des programmes dans un petit nombre de centres d’excellence permettrait d’améliorer le rendement. « Plutôt, il serait justifié d’accroître le nombre d’écoles et de programmes, et non de les réduire, du fait de l’expérimentation dans la conception des programmes et de l’évolution continue de la discipline » estime Cappe.
Le rapport demande toutefois l’adoption d’un tronc commun normalisé d’apprentissages et de compétences pour l’ensemble des programmes ainsi qu’un agrément visant les grades octroyés. De l’avis de Cappe « Ainsi, si un organisme était chargé d’évaluer et d’agréer tous les programmes et de faire respecter une norme uniforme, alors les étudiants pourraient choisir entre ces programmes et les employeurs pourraient choisir entre les diplômés à de faibles coûts marginaux d’information ».
Prévoyant qu’à mesure que la discipline évolue et que les programmes se développent et gagnent en maturité, il y aura de nouveaux enjeux à évaluer, Cappe recommande un nouvel examen des écoles dans dix ans.
Mel Cappe, auteur de Politique officielle sur les écoles de politiques publiques, est professeur à l’École de gouvernance et de politiques publiques de l’Université de Toronto.