Préférences et parcours des candidat·es francophones aux collèges de l’Ontario a été rédigé par Laura Gallant, Miha Isik, Sarah Brumwell (Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur) et Mark Gaston (OCAS).
Pour les candidat·es francophones aux études collégiales, l’enseignement en français et l’offre de programmes dans des domaines en demande sur le marché du travail sont des facteurs clés dans leur choix d’études postsecondaires.
L’Ontario compte 1,5 million de personnes bilingues en français et en anglais, mais une enquête de Statistique Canada réalisée en 2023 a révélé que 16 % des entreprises ontariennes qui offrent des services bilingues ont du mal à recruter des employé·e bilingues. Les collèges de l’Ontario jouent un rôle essentiel en aidant les étudiant·es à faire la transition vers le marché du travail, notamment en proposant des programmes en français dans les deux collèges de langue française de la province (le Collège Boréal et le Collège La Cité). Il est particulièrement important de comprendre les préférences et la prise de décision des candidat·es francophones pour favoriser leur accès et leur réussite, car les universités doivent prendre des décisions en matière de programmation dans un contexte de contraintes financières.
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) et l’OCAS se sont appuyés sur les recherches antérieures du COQES concernant la prise de décision au niveau postsecondaire chez les étudiant·es francophones de l’Ontario en examinant les préférences et les parcours des candidat·es francophones aux études collégiales. En utilisant les enquêtes auprès des candidat·es et des données administratives de l’OCAS, du COQES et les les caractéristiques démographiques analysées par l’OCAS des candidat·es, leur langue d’enseignement, leur domaine d’études, leurs choix de programmes et les motivations qui les ont poussés à choisir un établissement d’enseignement supérieur.
La grande majorité des candidat·es francophones au collège ont fréquenté des écoles secondaires dans des conseils scolaires français et avaient tendance à être plus âgé·es (27 ans) que l’âge moyen d’un·e candidat·e au collège en Ontario (25 ans). En effet, entre 2019 et 2023, le nombre de candidat·es francophones âgé·es de 25 à 34 ans a augmenté de 66 %, pour 43 % pour les candidat·es francophones âgé·es de 35 ans et plus.
Les facteurs les plus influents dans la prise de décision des candidat·es francophones étudié·es sont les programmes proposés et l’enseignement en français, suivis de la réputation de l’établissement et des perspectives d’emploi. Alors que la plupart des candidat·es francophones préféraient les collèges français pour leurs études postsecondaires, leur intérêt pour les collèges anglais s’est accru. Entre 2021 et 2023, le nombre de candidat·es francophones confirmés dans les collèges anglophones a augmenté de 75 %. Parmi tou·tes les candidat·es francophones, la majorité a choisi les programmes SACHES. Les programmes les plus confirmés correspondent à des secteurs en demande sur le marché du travail, tels que l’éducation de la petite enfance, les services sociaux et les soins de santé.
Les diplômé·es francophones des collèges de l’Ontario jouent un rôle important dans le soutien et l’amélioration du bien-être économique et social des Ontarien·nes, et obtiennent de bons résultats en matière d’emploi et de revenus. Alors que les collèges de l’Ontario gèrent des décisions cruciales en matière de programmation et d’offres de programmes, l’enseignement en français et les perspectives d’emploi sont des considérations importantes pour soutenir les apprenants francophones et leur permettre de réussir leur parcours dans le système collégial et sur le marché du travail.