Sommaire de la recherche
Les centres d’enseignement et d’apprentissage risquent d’être incapables de répondre aux besoins des étudiants et du personnel enseignant
Les centres d’enseignement et d’apprentissage sont responsables de l’amélioration de l’efficacité de l’enseignement dans les établissements de l’Ontario, par l’intermédiaire d’ateliers, de ressources éducatives et du perfectionnement professionnel continu.
Toutefois, selon le nouveau rapport En question du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), Les centres d’enseignement et d’apprentissage : Leur rôle en évolution dans les collèges et universités de l’Ontario , bien qu’un nombre croissant de collèges et d’universités reconnaissent leur importance et comptent sur leurs connaissances et compétences spécialisées, les ressources de nombreux centres d’enseignement et d’apprentissage suffisent à peine. S’ils ne sont pas inclus dans les plans stratégiques des établissements, ne reçoivent pas une aide financière permanente et n’ont pas la possibilité de contribuer à l’élaboration de nouvelles politiques ou d’exercer une influence à ce chapitre, ces centres pourraient ne pas être en mesure de répondre aux besoins des étudiants et du personnel enseignant.
Description du projet
Alors que les collèges et universités de l’Ontario doivent relever les défis posés par des ressources limitées, la hausse des ratios étudiants-membre du corps professoral, l’augmentation de la taille des classes et l’importance de plus en plus grande accordée à la recherche, on se préoccupe de la qualité de l’expérience d’enseignement et d’apprentissage offerte aux étudiants.
Le COQES a organisé au printemps dernier un atelier d’une journée qui a réuni de nombreux spécialistes des établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario, afin d’explorer la question de l’évolution continue des centres d’enseignement et d’apprentissage des collèges et universités, y compris les défis qu’ils doivent relever et les occasions qu’ils doivent saisir. Ce rapport contient l’information mise en commun durant l’atelier ainsi qu’un résumé des recherches réalisées dans le domaine, dont la publication récente Le rôle des programmes d’orientation des nouveaux enseignants dans l’amélioration de l’enseignement universitaire . Il a été rédigé par Richard Wiggers, directeur de la recherche au COQES et des spécialistes du perfectionnement de l’enseignement du Collège Niagara, du Collège Seneca, de l’Université de Windsor et de l’Université York.
Constatations
Les centres d’enseignement et d’apprentissage ont été créés à la fin des années 1960 et au début des années 1970, en réponse aux étudiants qui réclamaient un enseignement de meilleure qualité; on en trouve maintenant dans la plupart des établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario. Cependant, après plus de 40 ans, on pense encore généralement que les collèges et universités doivent renforcer la valeur de l’enseignement au sein de leur culture organisationnelle et attribuer une valeur stratégique aux travaux des conseillers en pédagogie.
Récemment, le gouvernement et les établissements ont établi de nouveaux programmes et prix pour souligner l’importance de l’enseignement de qualité. Trois universités ontariennes (McMaster, Queen’s et Ryerson) ont créé des chaires d’enseignement bien en vue afin de démontrer l’importance et la valeur de l’enseignement. En outre, de nombreux centres universitaires, dont ceux de Ryerson, de Windsor et de York mettent au point des programmes pour appuyer les membres du corps professoral qui assument un rôle de leadership pédagogique au sein de leur établissement. Les auteurs affirment que pour que cette tendance se maintienne, l’enseignement doit être pris au sérieux par les politiques relatives à la permanence, à la promotion et au renouvellement; il doit être appuyé par des ressources adéquates; mis de l’avant par l’établissement, les facultés et les départements comme une caractéristique essentielle à tout universitaire professionnel du savoir et responsable sur le plan éthique.
En l’absence d’incitatifs, la majorité des membres du corps professoral n’investiront probablement pas beaucoup de temps dans le perfectionnement de leur propre enseignement, donnant lieu de croire que les centres ne servent que les pédagogues déjà intéressés et déterminés à améliorer leurs compétences et non ceux qui en ont véritablement besoin.
L’évaluation de l’incidence de leurs programmes et initiatives constitue un autre défi auquel sont confrontés les centres d’enseignement et d’apprentissage. Une telle évaluation est essentielle non seulement pour perfectionner davantage les programmes, mais également pour faire valoir à l’échelle de l’établissement, et au-delà, l’importance du perfectionnement de l’enseignement. Cependant, les centres manquent de connaissances et de compétences en matière d’évaluation et ne disposent que de ressources minimales. Ils doivent également surmonter des croyances erronées soutenues, notamment, par des membres du corps professoral et des administrateurs, selon lesquelles, par exemple, le perfectionnement de l’enseignement n’est pas un domaine fondé sur des faits, nécessitant une approche scientifique. En utilisant l’expérience et les compétences que possèdent déjà les spécialistes de la recherche parmi leurs collègues enseignants, les étudiants des cycles supérieurs et aides-enseignant, les centres d’enseignement et d’apprentissage peuvent surmonter bon nombre de ces défis.
Le rapport Les centres d’enseignement et d’apprentissage : Leur rôle en évolution dans les collèges et universités de l’Ontario a été rédigé par Valerie Grabove du Collège Niagara, Erika Kustra de l’Université de Windsor, Valerie Lopes du Collège Seneca, Michael K. Potter de l’Université de Windsor, Richard Wiggers du COQES et Ros Woodhouse de l’Université York.