Des niveaux de compétence et de scolarité plus élevés se traduisent par une plus grande sécurité d’emploi et des gains plus élevés
Selon un nouveau rapport examinant le lien entre les compétences, le niveau de scolarité et la sécurité d’emploi, les travailleurs canadiens ayant un niveau de scolarité plus élevé sont plus susceptibles d’occuper un emploi permanent à temps plein, tandis que ceux ayant des compétences plus élevées en littératie, en numératie et en résolution de problèmes sont plus susceptibles de gagner plus d’argent.
L’étude a révélé que les travailleurs occupant des emplois atypiques gagnent environ 34 % de moins par heure que leurs homologues occupant des emplois conventionnels. Dans le cadre de l’étude, on a défini le travail conventionnel comme des emplois permanents et à temps plein, tandis que l’emploi atypique comprenait les emplois temporaires et contractuels ainsi que les emplois à temps partiel et les emplois autonomes.
Les trois niveaux de compétence étaient associés à des gains horaires plus élevés, les compétences en numératie produisant les revenus les plus élevés. L’étude n’a révélé aucun lien significatif entre les niveaux de compétence et la probabilité d’occuper un emploi conventionnel; toutefois, elle a permis de trouver des éléments de preuve faisant état d’un lien entre les niveaux de scolarité supérieurs et le fait d’occuper un emploi conventionnel. D’après le rapport, de telles constatations semblent indiquer que l’idée selon laquelle la scolarisation contribue à garantir la stabilité de l’emploi tient toujours en partie.
Le rapport Rupture ou fissure? Mise en comparaison des qualifications, de la scolarisation et de la rémunération des travailleurs typiques et atypiques, a été rédigé par Danielle Lamb, professeure adjointe à l’École de gestion Ted Rogers de l’Université Ryerson, et Ken Chatoor, chercheur principal au Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES). Il fait partie d’une série de rapports publiés dans le cadre de l’Initiative de recherche sur l’éducation et les compétences, un projet de recherche dirigé conjointement par le COQES et le Centre Mowat.
Selon le rapport, en 2012, environ 30 % des travailleurs occupaient un emploi atypique sous une forme ou une autre. Les femmes avaient moins tendance à occuper un emploi permanent à temps plein que les hommes.
Le rapport conclut en invitant les décideurs à faire en sorte que les travailleurs atypiques touchent un certain revenu et bénéficient d’une certaine sécurité d’emploi a et à mettre en place des initiatives qui encouragent les travailleurs à améliorer leurs compétences et leur niveau de scolarité, et les employeurs, à offrir des postes permanents à temps plein.
Rupture ou fissure? Mise en comparaison des qualifications, de la scolarisation et de la rémunération des travailleurs typiques et atypiques, a été rédigé par Danielle Lamb, de l’Université Ryerson, et Ken Chatoor, du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.