Les étudiants de première génération sont moins susceptibles d’entreprendre des études postsecondaires, révèle une étude
Selon un nouveau rapport publié par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), il existe un écart considérable entre le taux d’achèvement des études postsecondaires (EPS) des étudiants de première génération et celui des étudiants dont les parents ont obtenu un diplôme d’études postsecondaires, malgré le nombre d’années depuis lesquelles des politiques gouvernementales ont été adoptées pour améliorer l’accès aux études postsecondaires des étudiants de première génération et d’autres élèves sousreprésentés.
À l’aide d’un ensemble de données récemment diffusé, les chercheurs ont vérifié si l’écart observé depuis longtemps entre les étudiants de première génération et les autres étudiants en ce qui concerne l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires a changé en raison des politiques gouvernementales mises en place pour recruter et soutenir les étudiants de première génération. Ils ont constaté qu’il existe un écart de plus de 20 points de pourcentage entre les élèves de première génération de 25 à 34 ans — ceux issus d’une famille où ni l’un ni l’autre des parents n’a fait d’EPS — et leurs homologues issus de familles où au moins un parent a obtenu un diplôme. L’écart est pratiquement le même chez les cohortes plus âgées. L’écart quant au niveau de scolarité représente la différence en points de pourcentage entre les proportions d’étudiants de première génération et d’étudiants n’appartenant pas à la première génération qui ont achevé des EPS.
Le rapport, intitulé Scolarité des parents et études postsecondaires : La pomme tombe-t-elle loin de l’arbre?, confirme les conclusions de recherches antérieures selon lesquelles le niveau de scolarité des parents est un déterminant important du niveau de scolarité de leurs enfants et qu’il a plus de poids que d’autres facteurs, y compris le revenu familial.
L’étude a également révélé que les étudiants de première génération sont plus de deux fois plus susceptibles d’abandonner leurs études secondaires que les autres. Toutefois, ceux qui se rendent jusqu’aux études postsecondaires sont plus susceptibles de terminer un programme et, une fois sur le marché du travail, ils touchent des revenus semblables à ceux des autres et sont tout aussi susceptibles d’avoir des emplois offrant pensions, primes, statut de gestionnaire et permanence.
Selon le rapport, les conclusions indiquent que les politiques de la province ont fait peu pour combler l’écart dans l’obtention d’un diplôme d’EPS entre les étudiants de première génération et leurs pairs, malgré un généreux système d’aide financière et la mise à disposition de fonds ciblés aux établissements pour le recrutement et le soutien de ces étudiants.
Les chercheurs soutiennent que les ressources gouvernementales visant à soutenir les étudiants de première génération et les autres étudiants sous-représentés seraient mieux utilisées dans le secteur maternelle-12e année. « Notre analyse laisse entendre que la première étape vers l’atteinte de l’équité d’accès consiste à amener les élèves sous-représentés à terminer leurs études secondaires », disent-ils. « Une fois dans le système, ils se débrouillent bien. »
Le rapport Scolarité des parents et études postsecondaires : La pomme tombe-t-elle loin de l’arbre? a été rédigé par Ken Chatoor, Emily MacKay et Lauren Hudak du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.