Stratégie pour la réussite des étudiants : de l’essai à la mise en oeuvre

Les programmes de réussite des élèves peuvent améliorer les notes, mais ont une incidence limitée sur la persévérance et la satisfaction

Les programmes visant à satisfaire aux besoins scolaires et sociaux des étudiants de première année, souvent désignés programmes de réussite des élèves, ont pour but d’aider les étudiants à s’épanouir pendant leur transition difficile aux études postsecondaires (EPS). Selon une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), ces programmes ont une incidence positive sur les notes, en particulier dans le cas des étudiants ayant des moyennes cumulatives plus faibles, mais ne semblent pas empêcher les étudiants de quitter l’école ou améliorer la satisfaction générale des étudiants.

Description du projet

L’étude  Stratégie pour la réussite des étudiants : de l’essai à la mise en oeuvre  porte sur les programmes élaborés et offerts au Collège George Brown. Le collège a lancé officiellement son Programme de réussite des élèves (PRE) en 2008. Au cours des trois années scolaires s’échelonnant de 2008 à 2011, les auteurs de l’étude se sont penchés sur deux secteurs distincts du programme pour déterminer l’incidence possible des PRE sur le rendement scolaire, la persévérance et la satisfaction des étudiants. Leurs constatations reposent sur diverses sources de données, y compris les dossiers scolaires, des sondages menés auprès des étudiants et des évaluations du PRE. Le Programme de réussite des élèves du Collège George Brown offre un vaste éventail de services, tant en salle de classe que pendant les temps libres des étudiants, et est adapté de façon à répondre aux besoins du programme d’études. Si le PRE est mis en œuvre à l’échelle du collège, chaque département se charge d’élaborer et d’administrer les activités.

Constatations 

La participation à au moins un PRE en dehors du temps passé en classe était associée à des moyennes cumulatives supérieures, en particulier dans le cas des étudiants ayant des notes plus faibles. Ces programmes ont de plus grandes répercussions au cours du trimestre d’automne, ce qui laisse entendre que ces types d’activités de soutien pourraient être les plus utiles aux étudiants au début de leurs études. Si le Programme de réussite des élèves du Collège George Brown ne visait pas à faire fonction d’outil d’appoint, ces constatations semblent indiquer qu’il y aurait peut-être lieu d’encourager les étudiants éprouvant des difficultés au début de leurs études à demander de l’aide de ces programmes. Toutefois, de nombreux facteurs peuvent avoir influé sur la participation au PRE, y compris la motivation, l’engagement et l’emploi du temps des étudiants, et ces facteurs ont également une incidence sur les moyennes de notes.

Bien que le PRE n’ait pas d’effet mesurable pour empêcher les étudiants de quitter leur programme, les résultats liés à la satisfaction globale des étudiants étaient partagés. La satisfaction a augmenté dans l’un des secteurs du programme, mais a diminué dans l’autre. Il est donc difficile de tirer des conclusions claires sur la satisfaction.

Il importe de préciser que les activités de soutien offertes dans le cadre des programmes de réussite des élèves ont habituellement peu d’incidences. Selon un rapport publié par le COQES en 2011, Définir, mesurer et assurer la « réussite des étudiants » des collèges et universités de l’Ontario, quoique ces initiatives aient relativement peu de répercussions à elles seules, plusieurs programmes combinés peuvent être fort utiles. 

L’étude  Stratégie pour la réussite des étudiants : de l’essai à la mise en oeuvre  a été menée par l’Office of Institutional Research du Collège George Brown.​