Voici une question à étudier aux aurores, ou tout de suite. Comment un gouvernement peut-il répondre à la dynamique sociétale suivante?
- Une demande sans cesse croissante de programmes d’enseignement supérieur.
- La diminution des deniers publics nécessaires au maintien ou à l’accroissement des programmes d’éducation postsecondaire, surtout au Canada à cause de cet ogre insatiable qu’est le système de santé.
- L’impératif politique d’augmenter le moins possible les frais de scolarité.
- Responsabilité accrue des gouvernements et des institutions publiques et examen minutieux de tout ce qu’ils font.
Bref, une dynamique apte à provoquer plus d’ulcères que de sourires. Mais c’est exactement la dynamique à laquelle se heurtent le Canada, les États-Unis et de nombreux autres pays alors qu’ils essaient de préserver un système d’enseignement supérieur de grande qualité et capable de soutenir la concurrence internationale face au nombre croissant d’étudiants et aux réductions de financement.
Pour atteindre les objectifs en dépit des difficultés, les gouvernements ont adopté une politique de promotion de la différentiation du système d’enseignement supérieur. Simplement dit, la différenciation signifie qu’il faille encourager chaque établissement d’enseignement postsecondaire à poursuivre un mandat et une mission qui lui sont appropriés. Le système devient différencié, car différents établissements ont des objectifs différents et, en conséquence, sont traités (et financés) différemment par le gouvernement. Celui-ci soutient que l’ensemble du système répond aux besoins de la population, mais tous les établissements ne peuvent pas répondre aux besoins de la même manière.
Dernièrement, le gouvernement provincial a demandé au COQES de déterminer les avantages d’adopter une politique de différenciation accrue pour les 20 universités de la province et de recommander comment cette politique pourrait être mise en œuvre si le gouvernement décidait d’y donner suite.
Je ne vais pas reprendre le contenu du document ici. Les passionnés peuvent le consulter. Pour les moins passionnés, il y a un résumé présentant les principaux points. Il suffit de dire qu’il en résultera de nombreux avantages pour les étudiantes et étudiants, le gouvernement et la collectivité si on autorisait une plus grande différenciation au sein du système universitaire ontarien. Une telle politique ne résout pas tous les problèmes, mais elle favorise la qualité, la compétitivité, la responsabilité et la pérennité financière du système d’enseignement supérieur de l’Ontario – ce qui ne peut être qu’une bonne chose pour l’avenir de la province.
Le but du document étant de lancer la discussion et le débat, nous aimerions savoir ce que vous pensez des arguments qui y sont présentés. La dynamique sociétale susmentionnée ne disparaîtra pas, ce qui signifie que les choses doivent changer. Comme il est indiqué dans l’annexe du document, nous trouvons intéressant de savoir combien ont opté pour une politique de différenciation comme facteur de changement.
Merci de lire le document et d’y réagir.
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